Algérie : un syndicat d’enseignants appelle à une journée nationale d’action le 2 mars

Le Conseil National des Professeurs de l’Enseignement Secondaire et Technique (CNAPEST) a décidé d’une journée de grève, le 2 mars prochain, dans tous les établissements du pays. L’appel intervient dans un climat de contestation politique, une deuxième marche pour la démocratie et le changement étant prévue le 19 février.

Les enseignants avancent comme revendication «la révision du régime indemnitaire, la médecine du travail, la retraite après 25 ans d’exercice et la gestion des fonds des œuvres sociales». Tout en rappelant «la nécessité de joindre ce dossier à ceux de la corruption dont le président de la République ne cesse de promettre un traitement judiciaire des cas avérés».

Le syndicat fait ainsi le lien avec les mots d’ordre de la contestation politique, signe que le mouvement syndical va progressivement s’impliquer sur ce terrain. De son côté, la Coordination nationale à l’origine des appels aux marches pacifiques du 12 et du 19 février tente justement de mobiliser dans les secteurs clé de l'Éducation et de la Santé.

Le choix de la date du 02 mars «symbolise la victoire de notre syndicat quand, en 2010, le ministère de l'Éducation a rompu les négociations avec les syndicats autonomes et, le 2 mars de la même année, menacé les enseignants de représailles», a expliqué le syndicat.

Enseignants, médecins et personnels de la santé publique pourraient se joindre massivement à la fronde contre le régime. Le ralliement d’autres syndicats autonomes (non officiellement agréés) donnerait à coup sûr une autre dimension à la contestation politique. C’est La grande crainte du régime.