selon le porte-parole de la Commission de la CEDEAO, Sunny Ugoh, environ 3000 soldats ont commencé à arriver au Mali avec trois mandats... (DR)

Les troupes africaines en ordre de bataille sur le territoire Malien

Les soldats de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) sont attendus dans la capitale malienne Bamako mercredi 16 janvier pour entrer dans la guerre livrée aux groupes armés affiliés à Al-Qaïda qui occupent le Nord Mali.

Selon le porte-parole de la Commission de la CEDEAO, Sunny Ugoh, environ 3000 soldats ont commencé à arriver au Mali avec trois mandats.

"Leur premier mandat est d'aider les Maliens à sécuriser la capitale. Leur deuxième mandat est de bâtir la capacité des forces armées maliennes, et leur troisième mandat est de soutenir les forces armées maliennes pour éliminer les islamistes du Nord", a-t- il énuméré tout en expliquant que les troupes ne se retireront pas immédiatement du pays si la paix tant attendue était restaurée plus tôt que prévu, rapporte l’agence Xinhua qui a recueilli les propos.

"Nous avons également la responsabilité politique de travailler avec les Maliens pour aller jusqu'aux élections, où ils pourront élire une assemblée nationale de leur choix, un président de leur choix et ensuite formé un gouvernement démocratique qui reflète les souhaits du peuple et aidera le pays à stabiliser et implanter une culture de démocratie. Il s'agit des choses pour lesquelles les troupes de la CEDEAO sont mandatées", a-t-il souligné.

"Inévitablement, nous sommes maintenant forcés de répondre par la violence. Car ils nous ont forcés à exercer cette option, je pense que maintenant c'est l'option qui est sur la table", a-t-il poursuivi.
Les troupes de la CEDEAO seront rejointes par au moins 190 soldats du Nigeria.

"Le Burkina Faso, le Sénégal, le Ghana, le Niger et la Guinée ont également fait connaître leur volonté d'envoyer des troupes au Mali, donc, vous voyez, de plus en plus d'Etats-membres de la région se précipitent pour soutenir un autre Etat-membre qui doit faire face à un ennemi extérieur, de la nature des islamistes dans le nord du Mali", a observé Sunny Ugoh.