VIDEO: Kamel Daoud a-t-il violé l’intimité de sa source d’inspiration ?
Par racPublié le
Le 4 novembre 2024, Kamel Daoud a remporté le Prix Goncourt pour son roman Houris, qui plonge dans les traumatismes de la décennie noire en Algérie. Mais derrière ce succès littéraire, des accusations graves émergent. Une femme originaire d’Oran prétend que le récit de Houris est inspiré de sa propre histoire personnelle, utilisée sans son consentement.
Sâada affirme que seule sa thérapeute – l’épouse de Kamel Daoud – connaissait. Soutenue par son mari, dénonce une violation de sa vie privée et réclame justice.
Sâada Arabane a survécu à un massacre dans son village d’enfance, entre Tiaret et Djelfa, qui a coûté la vie à toute sa famille. Gravement blessée, elle a été marquée à jamais par cette nuit d’horreur. Malgré des années de thérapie pour surmonter ce traumatisme, elle se retrouve aujourd’hui confrontée à un nouveau choc : la publication de Houris, qui raconte avec une précision troublante sa propre histoire.
Une Violation de la Confidentialité Médicale ?"
Le 4 novembre 2024, Kamel Daoud a remporté le Prix Goncourt pour Houris. Si le livre a été largement salué pour sa profondeur et son exploration des traumatismes de l’Algérie des années 1990, les accusations de Sâada Arabane jettent une ombre sur ce succès. Elle affirme que plusieurs détails de l’œuvre sont issus de son vécu, incluant des descriptions intimes et des événements marquants, connus uniquement de sa thérapeute.
Sâada Arabane accuse la femme de Kamel Daoud, sa thérapeute depuis 2015, d’avoir divulgué des informations confidentielles à son mari. Elle précise qu’elle n’a jamais donné son accord pour l’utilisation de son histoire, encore moins pour qu’elle soit exposée au grand public à travers un roman. Ce manquement grave au secret professionnel, doublé de l’appropriation de son traumatisme, met en lumière les limites entre création artistique et respect des personnes réelles.
Sâada, qui a vécu en silence avec ses douleurs, demande aujourd’hui réparation. Elle affirme que Houris a ravivé des angoisses profondes, compromettant son bien-être et bouleversant sa vie de famille. "Mon histoire m’appartient", insiste-t-elle, en soulignant le poids de cette révélation et l’impact dévastateur de la publication.
Pour l’instant, Kamel Daoud n’a pas répondu publiquement aux accusations. Cette affaire pose des questions cruciales sur le rôle de l’écrivain et la manière dont les récits inspirés de faits réels devraient être traités. La communauté littéraire suit de près cette controverse, qui pourrait influencer le débat sur les limites éthiques de la fiction.