Opération de contrôle du Front Polisario (DR)

Le Front Polisario interpelle onze ravisseurs présumés d’Européens

Le ministre de la défense sahraoui, Mohamed El-Bouhali, cité par l'agence algérienne APS a annoncé, vendredi 16 décembre, que onze personnes avait été arrêté en "territoires sahraouis libérés", à 90 km au sud du camp de réfugiés de Dakhla.

Ce groupe a été arrêté alors qu'il était "à la recherche d'un repreneur des trois otages", suite à "l'échec d'une opération de rachat par AQMI" (Al-Qaida au Maghreb islamique), a déclaré le ministre sahraoui. Des Maliens, des Sahraouis et un Mauritanien figurent parmi les personnes arrêtées, selon cette même source.

L'enlèvement a été revendiqué par un groupe présenté comme dissident d'AQMI, le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest.

Selon le ministre, les autorités marocaines avaient sollicité le Burkina Faso pour engager une médiation avec les ravisseurs, précisant que le Polisario est opposé à ces méthodes qui débouchent sur le paiement d’une rançon.

Le Mali a dénoncé de son côté une incursion armée sur son territoire. Selon un ministre malien cité par l'AFP sous couvert de l'anonymat, des hommes armés du Polisario avaient récemment pénétré au Mali où ils avaient un trafiquant malien d'une tribu arabe qu'ils soupçonnaient d'avoir participé à l'enlèvement des trois Européens.

Les trois coopérants – un homme et une femme espagnols et une Italienne – ont été enlevés le 23 octobre dans les camps de réfugiés de Hassi Rabuni qui abrite le siège du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) près de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.

Le Polisario, soutenu par l'Algérie et qui lutte pour l'indépendance du Sahara occidental, administré par le Maroc, avait attribué le rapt à AQMI.