Une quinzaine de fonctionnaires de la Bac nord est soupçonnée d'avoir volé et extorqué de l'argent et de la drogue à des trafiquants... (DR)

Marseille: soupçons de complicité de meurtre dans le feuilleton de la Bac nord

Le feuilleton des flics ripoux de Marseille prend une nouvelle tournure. Les enquêteurs s’intéressent désormais à la mort d'un homme considéré comme un indicateur de la police, tué en 2008. Il aurait été vendu par des policiers de la Bac nord.

Le corps de Lyes Gouasmia, tué par balle, avait été retrouvé le 14 septembre 2008 dans une voiture carbonisée à Vitrolles (Bouches-du-Rhône).

Ce sont des témoignages anonymes recueillis par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre de l'enquête sur la brigade anti-criminalité (Bac) des quartiers nord de Marseille, ouverte en novembre 2011, qui sont à l'origine de la réouverture du dossier, rapporte l’AFP.

Selon la même source, les témoignages recueillis par l'IGPN évoquent dans une note "la divulgation hors du milieu policier de l'identité d'un informateur de la Bac Nord qui s'avèrerait être Lyes Gouasmia, ayant préalablement dénoncé l'auteur d'un incendie de bus très médiatisé (affaire Mama Galledou)".

Complicité d’assassinat…

"Cette divulgation serait le fait d'éléments de la Bac nord auprès du milieu des dealers", qui n'auraient pas apprécié la protection dont bénéficiait cet indicateur auprès de certains de leurs collègues, protection qui les empêchait de se livrer à leurs activités de racket, poursuit la note.

Fin octobre, l'avocat de la famille Gouasmia, Me Yassine Bouzrou, a porté plainte contre X auprès du parquet d'Aix pour "complicité d'assassinat", en demandant à la justice de vérifier le rôle que certains fonctionnaires de police auraient pu jouer dans la mort de l'indicateur.

Une quinzaine de fonctionnaires de la Bac nord est soupçonnée d'avoir volé et extorqué de l'argent et de la drogue à des trafiquants. L'unité a été dissoute par le ministère de l'Intérieur et une Bac unifiée a été installée.