Ajaccio sous le choc : un homme armé abattu par la police en plein centre-ville
Ce samedi 20 décembre 2025, le cœur d’Ajaccio a été le théâtre d’un drame en plein jour. Vers 12 h 30, un homme armé d’un couteau a semé la panique sur le cours Napoléon, l’une des artères les plus fréquentées du centre-ville. Face à son comportement menaçant, les policiers ont d’abord tenté de le neutraliser à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique. L’intervention s’est soldée par un tir létal, qui a tué l’individu sur place. Aucun passant n’a été blessé.
Les témoins décrivent une scène de panique. Certains commerçants ont immédiatement baissé leurs rideaux, tandis que d’autres filmaient la scène, rapidement relayée sur les réseaux sociaux. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie, comme le veut la procédure lorsqu’un tir mortel est impliqué.
Une ville marquée par une série de violences
Ce nouvel épisode tragique s’inscrit dans un climat d’inquiétude grandissant à Ajaccio. Depuis plusieurs mois, la cité impériale est secouée par des faits divers violents : fusillades, règlements de comptes, tensions sociales. En décembre 2024, un jeune pompier avait été tué par balle dans un bar du centre-ville. Quelques mois plus tard, en mars 2025, l’assassinat du syndicaliste Pierre Alessandri avait ravivé les débats sur la violence endémique en Corse-du-Sud.
Pour de nombreux habitants, ce nouveau drame réveille un sentiment d’insécurité et d’épuisement. Les élus locaux appellent à renforcer la prévention et à maintenir la confiance entre la population et les forces de l’ordre.
Les questions qui demeurent
Les motivations de l’homme tué restent inconnues. L’enquête devra établir s’il s’agissait d’un déséquilibré ou d’un acte prémédité. La police a promis « une transparence totale » sur le déroulement des faits, tandis que les syndicats policiers défendent « une réponse proportionnée face à un danger immédiat ».
Dans une ville régulièrement confrontée à la violence, cette affaire relance le débat sur la sécurité publique et sur la nécessité d’un dialogue plus large entre institutions et citoyens. Au-delà du drame, c’est toute la question du vivre-ensemble à Ajaccio qui ressurgit.