Le Parlement égyptien a approuvé, ce mercredi 15 juin, la rétrocession des îles Tiran et Sanafir à l’Arabie Saoudite

Egypte : Des dizaines d’arrestations après des manifestations contre la rétrocession des îlots

Le Parlement égyptien a approuvé, ce mercredi 15 juin, la rétrocession des îles Tiran et Sanafir à l’Arabie Saoudite. Un accord désapprouvé par une partie du peuple. Des appels à manifester ont été lancés par l’opposition. Plusieurs personnes ont été interpellées. 

Égyptiennes ? Saoudiennes ? … Après trois jours de longues discussions et de débats mouvementés, les parlementaires ont tranché ce mercredi 15 juin : les deux îlots de la mer rouge -Tiran et Sanafir- appartiennent à l’Arabie Saoudite.

Le président de la Chambre des représentants a déclaré à l’occasion : « J'annonce le feu vert définitif de la Chambre des représentants pour l'accord de tracé des frontières maritimes avec le royaume saoudien, qui a été signé le 8 avril 2016 ». 

D’après les parlementaires, Riyad avait seulement demandé au Caire d’en assurer la protection en 1950. Mais, ce n’est pas l’avis de l’opposition. 

Des militants accusent le gouvernement d’avoir « trahi leur pays en donnant une partie  de leur territoire à un État». Pour ces derniers, l’Egypte administre les deux îlots depuis 1906, alors que l’Arabie saoudite n’existait pas encore. 

Manifestations… Répressions 

Plusieurs appels à manifester ont été lancés par l’opposition afin de dénoncer cet accord « honteux ». Malgré la censure, certains militants ont qualifié le président Abdel Fatah Al Sissi de « traitre ». Vendredi 16 juin, des manifestations ont vu le jour dans certaines villes comme Alexandrie. 

Selon l’AFP, près de 50 individus ont été interpellés depuis mercredi. La veille, des journalistes avaient organisé un sit-in dans le bâtiment du syndicat des journalistes situé au Caire. Les forces de l’ordre avaient encerclé l’immeuble en procédant à l’arrestation de quelques-uns parmi eux. 

Concernant l’accord, rien n’est encore décidé. Le chef de l’État doit signer le texte afin qu’il puisse aboutir.