Avancées dans le secteur de l'information en Algérie : plus de peines d'emprisonnement pour délits de presse, selon la nouvelle loi
Par ArezkiPublié le
Le paysage médiatique Algérien franchit une nouvelle étape avec l'entrée en vigueur de la loi sur la presse écrite et électronique. Celle-ci instaure en théorie une approche plus respectueuse des droits des journalistes.
Ce texte de loi réforme profondément l'exercice du journalisme en supprimant les peines d'emprisonnement pour les délits de presse. En conformité avec l'article 3, la presse écrite et électronique pourrait désormais fonctionner librement, dans le respect des principes constitutionnels.
Protection accrue des professionnels de l’information
Le ministre de la Communication, M. Mohamed Laâgab, a souligné l'importance de cette avancée, déclarant qu'aucune sanction touchant la liberté d'expression ne serait encourue; seules des amendes minimes relatives à la gestion sont envisagées. Dans l'univers audiovisuel, c'est désormais le programme spécifiquement mis en cause qui fera l'objet de sanctions, et non plus la chaîne de diffusion.
La nouvelle loi représente également une protection accrue pour les professionnels de l'information, leur assurant une couverture adéquate lors de reportages dans des contextes potentiellement dangereux. Notons également l'initiative présidentielle de revitaliser le Fonds d'aide à la presse, salué comme un engagement fort envers la communauté journalistique, en termes de soutien et de formation continue.
Plus de concentration de médias par des puissances d’argent
Les exigences professionnelles pour les directeurs de publication ont été renforcées, avec des critères de qualification élevés, pour garantir des standards de qualité et maintenir une souveraineté médiatique nationale clairement définie par l'article 18. Ces mesures visent également à empêcher la concentration des médias entre les mains de quelques individus, préservant ainsi la diversité et l'indépendance de l'information.
Quant aux erreurs ou atteintes susceptibles de survenir dans les contenus publiés, elles sont désormais régulées par le droit de réponse ou de rectification, offrant une forme de protection juridique aux personnes diffamées, tout en préservant la dépénalisation du délit de presse. Ce mécanisme garantit que les rectifications soient publiées avec diligence et sans altération supplémentaire, dans le respect du demandeur.