Russes et Américains discutent en Arabie Saoudite du sort de l’Ukraine

Russes et Américains discutent en Arabie Saoudite du sort de l’Ukraine

C’est le coup de pied dans la fourmilière que se permet Donald Trump à la grande stupéfaction des Européens. Ce mardi 18 février, une réunion de haut niveau a eu lieu à Riyad (Arabie Saoudite), rassemblant des responsables américains et russes sous la direction des chefs de la diplomatie, Marco Rubio pour les États-Unis et Sergueï Lavrov pour la Russie.

Au menu des discussions : la préparation de négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine et la planification d'une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Le président américain a d’ores et déjà annoncé que sa rencontre avec Poutine pourrait se tenir dans un avenir proche, mais aucune date n’a été fixée.

En marge de cette réunion, le Kremlin a fait une déclaration importante ce mardi matin, indiquant que Vladimir Poutine serait prêt à négocier avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky si cela s'avérait « nécessaire ». 

La Russie a également concédé le droit souverain de l'Ukraine à rejoindre l'Union européenne, tout en réaffirmant son opposition à une adhésion à l'OTAN, selon un porte-parole officiel.

La réhabilitation de l'Arabie saoudite

La tenue de cette réunion à Riyad marque le retour en force de l'Arabie saoudite sur la scène diplomatique. Le pays, sous la direction du prince héritier Mohammed ben Salmane, a longtemps été mis à l'écart, notamment après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018. La réhabilitation de Riyad est probablement en lien avec le projet de déplacement des Gazaouis. Trump ne désespère pas de convaincre la monarchie obscurantiste d'accueillir les survivants aux bombardements de Gaza. 

Le président ukrainien Zelensky a exprimé son désaccord quant à la tenue de discussions sans la participation directe de son pays, insistant sur le fait qu'aucun accord ne saurait être validé sans son consentement.

Pour afficher une unité européenne face à ces enjeux, Emmanuel Macron a convoqué lundi à Paris plusieurs dirigeants du continent. Malgré un accord de principe pour renforcer la défense commune, des divergences persistent, notamment sur l'éventualité d'envoyer des troupes en Ukraine pour garantir une future trêve. Le chancelier allemand a exprimé sa totale désapprobation avec un tel projet.