France : la droite durcit ses conditions pour son entrée au gouvernement Bayrou

Le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé le 18 décembre que les conditions "ne sont pas réunies pour l'instant" pour une entrée des Républicains (LR) au sein du nouveau gouvernement dirigé par François Bayrou.

Ce dernier a rencontré Emmanuel Macron à l'Élysée à plusieurs reprises depuis sa nomination. La composition du gouvernement sera annoncée "dans quelques jours", promet-il. Selon Marc Fesneau, président des députés du MoDem, les discussions avancent, a-t-il affirmé sur TF1.

Dans ce climat politique tendu, le défilé des partis à Matignon se poursuit. François Bayrou doit rencontrer des représentants du Parti radical et ceux de l'UDR d'Éric Ciotti, ainsi que deux groupes de sénateurs. Ces consultations visent théoriquement à trouver un équilibre et à permettre une représentation large au sein de ce qui sera le gouvernement Bayrou. Un chemin de croix en réalité.

Le Rassemblement national (RN) pas aussi rassurant pour Bayrou

Parallèlement, le Rassemblement national (RN) a réagi à la situation en menaçant de déposer une motion de censure. Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a alerté François Bayrou sur les erreurs potentielles commises par Michel Barnier dans la confection du budget. 

Le projet de loi spéciale, qui garantira la continuité des services de l'État au 1er janvier, a été examiné ce mardi en commission des finances du Sénat où un vote sans surprise est attendu. 

L'Assemblée nationale a adopté ce texte budgétaire à l’unanimité, et sa validation au Sénat marquera la fin de son parcours parlementaire.

En attendant, François Bayrou a également promis de se rendre à Mayotte après la formation de son gouvernement, Emmanuel Macron sera dans l'archipel jeudi.