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Répression: les forces de l'ordre déployées en masse dans le centre d'Alger

Sans surprise, le pouvoir a déployé un nombre impressionnant de forces de police à la veille de la deuxième marche annoncée pour le changement et la démocratie. Les accès à la capitale sont sévèrement filtrés, la place du 1er mai, lieu de rassemblement des manifestants, est encerclée et des unités de police patrouillent dans les rues quasiment désertes.

Les témoins contactés parlent d'un climat très tendu, plus que la semaine passée à la veille de la marche du 12 février.

Des manifestations sont prévues dans de nombreuses villes. La Coordination qui renouvelle l'appel à la marche, malgré l'interdiction, table sur le renfort de la jeunesse, notamment des étudiants qui ont multiplié les rassemblements de protestation durant la semaine écoulée. 

Le pouvoir qui a visiblement fait définitivement le choix de la répression table de son côté sur un essoufflement du mouvement, faute de "combattants". Encercler, étouffer dans l'œuf et au besoin torpiller le rassemblements en injectant des nervis... la stratégie est évidente qui peut sans doute ralentir, voire freiner pour un temps le mouvement de contestation. La bombe à retardement n'en sera pas pour autant désamorcée.  http://www.youtube.com/watch?v=7oyRvG4ovbo

Cette deuxième séquence du mouvement naissant ouvertement hostile au régime pourrait bien constituer un premier tournant. Quoique l'on dise sur le thème, toujours inépuisable, de la spécificité algérienne, le pouvoir ne peut échapper au cocktail explosif "chômage, pauvreté, corruption, injustice sociale et autoritarisme".