Ils fuient la guerre et la misère et découvrent à nouveau l'horreur... (DR)

Quelque 107 500 migrants au pied de la forteresse Europe au mois de juillet

Ils sont Syriens, Afghans, Erythréens ou Nigérians… ils fuient désespérément la guerre et la misère, des centaines de milliers de migrants continuent à affluer vers la Grèce, l’Italie, la Hongrie, pays en première ligne.

Le chiffre record de 107 500 migrants a été enregistré pour le seul mois de juillet, Selon l'agence européenne Frontex, chargée d'organiser la coopération des pays membres.

Cette crise migratoire de grande ampleur confirme que la seule réponse sécuritaire est une impasse. L’UE peine à apporter un soutien aux premiers pays d’accueil, débordés et dont les infrastructures sont dramatiquement insuffisantes.

La Commission européenne a approuvé au début d'août le déblocage d'une enveloppe de 2,4 milliards d'euros sur… six ans.

Paris et Londres pour le tout sécuritaire

L’Allemagne envisage de revoir à la hausse ses prévisions en matière de demande d’asile pour 2015, jusqu’à 750 000 selon la presse. L’an dernier le pays a accueilli à lui seul 32,4% de l’ensemble des demandeurs d’asile arrivés en territoire européen.

La France et la Grande-Bretagne s’obstinent en revanche à durcir les dispositions sécuritaires devant l’afflux de migrants à Calais qui tentent de traverser la Manche.

Entre le 8 et le 14 août, près de 21 000 migrants sont arrivés par la mer dans les îles grecques. En une seule semaine, il y a ainsi eu autant d'arrivées en Grèce que sur une période de six mois en 2014, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Avec plus de 2 000 arrivées par jour, l'île grecque de Lesbos est au bord de la "rupture", a alerté mardi 18 août l'ONG International Rescue Committee.