Hollande reconnaît les « souffrances » infligées à l'Algérie par la colonisation pour un meilleur avenir commun

Il l'a fait ! François Hollande a reconnu ce matin devant les deux chambres du parlement algérien, les « souffrances » infligées à l'Algérie durant 132 ans de colonisation, « un système » que le président de la République française a qualifié, comme le sait tout historien qui se respecte, de « profondément injuste et brutal ».

« Je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligé au peuple algérien. Parmi ces souffrances, il y a eu les massacres de Sétif, de Guelma, de Kherrata, qui je sais, demeurent ancrés dans la conscience des Algériens, mais aussi des Français. », a également déclaré François Hollande devant une assemblée debout à l'issue de sa déclaration pour saluer ce discours historique qui vient enfin apaiser les relations entre ces deux pays et leurs ressortissants, autour de leur histoire commune, certes, mais aussi autour de leur avenir commun.

Du passé à l'avenir

Pas question d'« excuses » ou de « repentance », donc, deux mots toujours brandis dans le clivage du débat politique par ceux qui ne veulent pas d'un rapprochement des relations entre ces deux pays de la Méditerranée... Deux mots qui n'ont bien sûr pas leur place dans une rencontre d’État diplomatique comme celle-ci. Mais jamais un président de la République française n'était allé aussi loin dans la reconnaissance des crimes coloniaux commis par la France. Comme l'espérait notamment Olivier Le Cour Grandmaison qui avait enjoint le chef de l’État français, dans une brève missive, a ainsi « entrer dans l'histoire ». Une histoire de paix entre ces deux pays de la Méditerranée qui semblent aujourd'hui si loin, de part et d'autre de la Grande Bleue, mais sont en fait si proches. Ils le sont encore plus aujourd'hui, après ce discours historique de François Hollande devant le Palais des Nations et ce rapprochement (pour ne pas dire changement) ne semble pas prêt de devoir s'arrêter, maintenant...

Voir le discours intégral prononcé par François Hollande devant les deux chambres du Parlement algérien et diffusé sur Elysée.fr :