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Des milliers de morts après...

Des milliers de morts après, les civils libyens entendent enfin le bruit des avions protecteurs tant attendus. Ces avions aux frappes si précises, qui peuvent neutraliser une à une les capacités de nuisance de l’armée du guide. Des moyens de haute technologie qui scrutent, repèrent, ciblent et frappent juste là où il faut.

C’est trop beau, cette guerre «propre» dont on dit qu’elle a déjà permis de détruire des points stratégiques, des batteries de défense aériennes et des chars en mouvement, sans saigner les populations civiles.

Mais pourquoi diable sont-ils venus si tard ces avions, pourquoi tout ce temps perdu qui a laissé le champ libre à la machine de guerre déployée par Kadhafi ? Les habitants des villes pilonnées, assiégées, occupées, plongées dans la peur et l’angoisse commencent enfin à y croire, mais n’en gardent pas moins beaucoup d’amertume.

Les propos rapportés par les correspondants de presse sont poignants, qui disent le désarroi de populations impuissantes, qui se sentent littéralement condamnées à mort, menacées d’une traque rue par rue, maison par maison, menée par l’armée régulière épaulée par des hordes de mercenaires; des populations qui avaient perdu tout espoir d’échapper à ce rouleau compresseur.

C’est dire combien l’attente est grande pour la suite des évènements. La France notamment, dont le président est monté en première ligne, pour aussi redorer son blason disent les mauvaises langues, s’est attribuée la mission de soutenir jusqu’au bout l’aspiration à la démocratie en Libye. Des milliers de morts après, il lui revient de faire en sorte que le relais soit passé au plus vite à l’opposition Libyenne pour ouvrir enfin le chantier du changement sur les cendres du régime Kadhafi. Des milliers de morts après...