Le cowboy Donald Trump arrive à la Maison Blanche avec une série de décrets dans sa besace
Par N.TPublié le
L'élection de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis a été suivie d'une série de décisions exécutives. À peine investi, il a immédiatement signé plusieurs décrets présidentiels, montrant sa détermination à suivre son programme électoral agressif.
Toutefois, ces mesures, bien que spectaculaires, risquent de rencontrer de nombreux obstacles, tant sur le plan de la mise en œuvre que des contestations juridiques. Certaines de ces actions violeraient la Constitution américaine, et il est peu probable que Trump soit disposé à adopter une approche plus modérée lors de ce deuxième mandat. Qu’envisage donc ce chef d’État aux allures de cowboy ?
Climatosceptique plus que jamais résolu
L'une des premières décisions de Donald Trump a été de retirer à nouveau les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat. Ce geste symbolique a été posé devant une foule de 20 000 supporters à Washington, soulignant son scepticisme de longue date face aux changements climatiques. Ce retrait, venant de la part du deuxième pollueur mondial, pose un sérieux risque pour les efforts mondiaux de lutte contre le dérèglement climatique. En parallèle, Trump a déclaré un « état d'urgence énergétique », visant à renforcer la production d'hydrocarbures aux États-Unis, reflétant son engagement envers les industries fossiles.
Le sabordeur de l’OMS
Trump a également signé un décret retirant les États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a justifié cette décision en critiquant la gestion de la pandémie de Covid-19 par l'OMS et en dénonçant un déséquilibre perçu entre les contributions financières des États-Unis et de la Chine. Le décret ordonne aux agences fédérales de couper les fonds à l'OMS et de chercher d'autres partenaires pour remplir les rôles précédemment occupés par cette organisation mondiale.
Une forteresse armée aux frontières sud du pays
Sur le front de l'immigration, Trump a déclaré l'état d'urgence à la frontière sud des États-Unis, visant à stopper les entrées illégales et à expulser ce qu'il appelle des « criminels étrangers » hors du pays. Cela inclut le déploiement de troupes à la frontière avec le Mexique et la reprise de la construction du fameux mur. Sa politique sur l'immigration cherche à éliminer le droit d'asile et le droit du sol, une démarche qui a déjà eu pour effet concret de suspendre la plateforme de demandes d'asile mise en place sous l'administration Biden.
La légitimation de l’assaut contre le Capitol
Dans une décision controversée, Trump a gracié plus de 1 500 personnes impliquées dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, affirmant que ces accusations étaient basées sur des fraudes électorales présumées. Cette action a provoqué l'indignation chez de nombreux responsables démocrates, y compris l'ancienne présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, qui a vu cela comme une atteinte au système judiciaire américain.
La discrimination institutionnalisée
Concernant les questions d'identité de genre et de diversité, Donald Trump a annoncé que le gouvernement américain reconnaîtra officiellement uniquement deux sexes, masculin et féminin, rejetant les politiques mises en place par Joe Biden pour lutter contre les discriminations. Un décret soutient que ces sexes sont « ancrés dans une réalité fondamentale » et interdit l'utilisation de fonds fédéraux pour promouvoir ce qu'il appelle « l'idéologie de genre ». En outre, il a ordonné la suppression de tout programme de diversité et d'inclusion au sein du gouvernement fédéral, provoquant l'inquiétude des défenseurs des droits civiques.
Cuba à nouveau diabolisée
Sur le plan international, Trump a réintégré Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme, annulant ainsi une décision récente de l'administration Biden qui visait à améliorer les relations avec l'île et à négocier la libération de prisonniers politiques cubains. Cette décision a été perçue par le gouvernement cubain comme un acte de défi et de mépris, accentuant encore les tensions entre les deux pays.
Les actions de Donald Trump ne sont pas surprenantes. Elles correspondent bien à l’homme et au programme annoncé. Ses partisans applaudissent son approche résolue, ses détracteurs s'inquiètent pour les implications profondes que ces décisions pourraient avoir sur la démocratie et l'influence mondiale des États-Unis. Les semaines et mois à venir seront décisifs avant le tournant du midterms qui pourrait ouvrir la porte à nouvelle donne.
.