Face au refus de Manuel Valls sur l'obligation de l'éthylotest dans les véhicules, Contralco appelle aujourd'hui les élus de gauche et de droite à la rescousse. (© Contralco)

Éthylotests obligatoires : vingt élus locaux appelés au chevet de Contralco !

Face à l'opposition du ministre de l'Intérieur Manuel Valls sur l'obligation de l'éthylotest dans les véhicules, Contralco joue l'une de ses dernières cartes en invitant, ce jeudi, une vingtaine d'élus de gauche et de droite à participer à une réunion de travail pour la sauvegarde de l'entreprise et de ses salariés.  

Les bras auraient pu leur en tomber ! Surtout après le dernier refus clair, net et définitif exprimé par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, concernant l'obligation de détenir un éthylotest dans son véhicule... D'autant plus que ce dernier refus a été exprimé juste après avoir reçu une délégation de Contralco qui avait pourtant mis la pression avec cette vidéo humoristiquement intitulée « Eh, Manu, tu descends ? »

Des bras qui en tombent...

Mais non, leurs bras ne sont pas tombés ! Et ils repartent dur à l'offensive, les dirigeants de Contralco... En invitant de nombreux poids lourds de la politique locale, du PS à l'UMP en passant par EELV, à une réunion de travail au chevet du leader mondial de l’éthylotest à usage unique, ce jeudi, à 14h30, au siège de Gignac, situé dans l'Hérault, en Languedoc-Roussillon. 

Voici la liste des personnes invitées : on y retrouve, pour l'assemblée nationale, les députés socialistes Frédéric Roig, Anne-Yvonne Le Dain, Fanny Dombre-Coste, Patrick Vignal, Christian Assaf, Sébastien Denaja et Kleber Mesquida, mais aussi le Vert Jean-Louis Roumégas et l'UMP Elie Aboud. Au niveau du Sénat, les élus attendus sont Robert Navarro et Robert Tropéano, pour le PS, ainsi que Marie-Thérèse Bruguière et Raymond Couderc, pour l'UMP. Au rayon des collectivités, le président de la Région, le président du Conseil Général, et le président de Montpellier Agglomération, (Christian Bourquin André Vézhinet et Jean-Pierre Moure, tous socialistes) sont également conviés, tout comme le président de la Communauté de Communes de la vallée de l'Hérault (Louis Villaret, DVG), et les maires de Gignac, Saint-André-de-Sangonis et Vailhauquès que sont Jean-Marcel Jover (DVG), Bernard Douysset (sans étiquette) et Hussam Almallak (PS).

Des élus de gauche et de droite

Dans cette légion d'élus invités, on remarquera l'absence , entre autres, du nom d'Hélène Mandroux, pourtant, maire de Montpellier, la capitale d'un « territoire » dont Contralco se revendique être, à juste titre, un « fleuron ».

« Basé depuis 30 ans à Gignac », Contralco « est aujourd’hui en difficulté suite aux déclarations du ministre de l’Intérieur depuis quelques semaines », souligne l'entreprise dans son communiqué de presse qu'elle poursuit ainsi : « En jetant un trouble dans l’opinion sur la fiabilité des produits présents sur le marché, alors que le nôtre possède toutes les certifications nécessaires dont le fameux NF, il a déclenché une vague d’annulations de commandes qui met en péril notre entreprise. Déjà 226 emplois ont été supprimés et le gel des investissements a été décidé. Demain, une nouvelle vague de licenciements aura certainement lieu et différents services sont menacés ».

Quid de la réunion de travail ?

Pour Contralco, « la position du ministre de l’intérieur est incompréhensible d’autant que le Conseil National de la Sécurité Routière vient de réaffirmer l’utilité de l’auto-évalution pour lutter contre les drames générés par l’alcool sur la route et qu’un Comité interministériel devrait trancher en juin prochain ». Et de conclure ainsi : « L’absence de continuité de l’Etat met en danger Contralco qui a été saluée récemment comme porte drapeau du 100% made in France ».

Reste à savoir quels seront les élus présents à cette réunion de travail pour Contralco et, surtout, qu'elles seront les perspectives qui en ressortiront, alors que Manuel Valls a, à plusieurs reprises, indiqué qu'il ne souhaitait pas poursuivre dans cette voie de l'obligation de l'éthylotest ouverte par la précédente majorité présidentielle...