marchercd.jpg

Algérie : bras de fer entre un parti d’opposition (RCD) et les autorités

Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, parti d’opposition représenté au parlement, maintient son appel à une «marche populaire» pour le samedi 22 janvier au cœur de la capitale, Alger. Les autorités interdisent et parlent de «provocation».

Selon un communiqué de la wilaya d’Alger (préfecture) «une association à caractère politique (RCD, ndlr)» a appelé à l'organisation d'une marche le samedi 22 janvier 2011, «sans autorisation des services administratifs compétents».

Les autorités appellent donc les citoyens à faire preuve de «sagesse et de vigilance», et à «ne pas répondre à d'éventuelles provocations», lors de la marche «non-autorisée». «Tout rassemblement sur la voie publique est considéré comme une atteinte à l'ordre public», est-il précisé.

Autrement dit, matraques et gaz lacrymogènes seront au rendez-vous pour disperser ceux qui oseront braver l’état d’urgence.

Le RCD a réagit à cette interdiction, précisant que «l'association à caractère politique (…) est un parti politique légal». La formation revient sur les mots d’ordre de cette marche populaire : «la libération des détenus arrêtés lors des dernières manifestations, la levée de l'Etat d'urgence, la restauration des libertés individuelles et collectives garanties par la constitution et, enfin, la dissolution de toutes les instances élues».

Le RCD décide donc de maintenir son appel à la marche, d’autant que des manifestations des «clientèles du pouvoir ont été autorisées».