Le Conseil national de transition libyen (CNT) confirme la mort de Kadhafi et prend le contrôle de la ville de Syrte
Par N.TPublié le
Mahmoud Jibril, chef du comité exécutif de la CNT, a confirmé jeudi lors d'une conférence de presse tenue à Tripoli que Kadhafi a été tué lors d’affrontements armés dans sa ville natale de Syrte.
"Quand il a été retrouvé, il était en bonne santé et portait une arme. Quand le véhicule [qui le conduisait] a démarré, il a été pris dans un échange de tirs entre des combattants pro-Kadhafi et des révolutionnaires, et il a été tué d'une balle dans la tête", a-t-il expliqué.
Selon des sources concordantes, Kadhafi aurait été blessés suite à des bombardements de l’OTAN contre un convoi qui le transportait hors de Syrte avant d’être capturé par les troupes du CNT
Le président du CNT, Mustafa Abdul Jalil aurait également confirmé la mort de Kadhafi lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, selon l'agence de presse turque Anatolie.
La chaine pan-arabe Al-Jazira a diffusé des images montrant le cadavre de Kadhafi, les yeux mi-ouverts, une chemise déchirée, et le visage sanglant. La vidéo de sa capture prise avec un téléphone portable a fait le tour du monde.
Le président du CNT devrait annoncer vendredi au plus tard la libération totale du pays, notamment après la prise de la ville de Syrte. Le CNT a désormais le champ libre pour mettre en place les conditions d’instauration d’un régime démocratique, à commencer par l’organisation d’élections libres.
L'OTAN a annoncé de son côté qu'elle mettra fin à son opération Protecteur unifié, lancée le 31 mars, en accord avec l'ONU et le CNT.
«Le décès signalé de Mouammar Kadhafi marque la fin d'une ère de despotisme et de la répression au cours de laquelle le peuple libyen a souffert pendant trop longtemps. Aujourd'hui, la Libye peut tourner une page de son histoire et embrasser un nouvel avenir démocratique», commentent, dans une déclaration conjointe, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy.