Etudiants en Algérie : le pouvoir répond aux revendications à coups de matraques
Par N.TPublié le
Ils revendiquent depuis deux semaines l’annulation du décret dévaluant leurs diplômes, et ont pour toute réponse une armada de policiers prêts à leur cogner dessus. Les étudiants algériens ont la rage au cœur et désormais la ferme intention d’en découdre avec un pouvoir dont ils ne reçoivent que du mépris et une invitation à la violence.
Coupables de se rassembler devant le ministère de l’enseignement supérieur, ils ont visiblement déclenché les foudres du ministre en charge du secteur, qui s’est empressé d’appeler des patrouilles anti-émeutes pour faire place nette.
«Les casques bleus qui nous ont attaqués sont sortis du ministère. M. Haraoubia (Ministre, ndlr), qui n’a pas réussi à nous convaincre par de fausses solutions, a transformé notre tutelle en caserne», a vociféré un étudiant, « les yeux larmoyants, tabassé déjà la veille », indique le journal El Watan.
http://www.youtube.com/watch?v=GR377beXPWc
Selon cette même source, il y aurait une quinzaine de blessés, dont certains ont perdu connaissance. Les étudiants n’en restent pas moins déterminés à se faire entendre. «Ni les manœuvres du ministre ni l’agressivité des CNS (compagnie nationale de sécurité, ndlr) ne peuvent détourner notre mouvement», disent-ils, rapporte El Watan.
La répression systématique de leur mouvement d’expression les a complètement désarçonné, levant du coup le voile sur la véritable nature d’un pouvoir autiste, complètement insensible à leurs préoccupations.
Dès lors, les étudiants qui promettent de remettre ça, pourraient bien donner du fil à retordre à un gouvernement visiblement dépassé, incapable de faire face aux enjeux de la société algérienne et de répondre aux attentes des citoyens.