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Rome et Paris opposés sur la question libyenne

La France s’oppose à une quelconque interruption dans l’intervention militaire en Libye.

C’est ce qu’a indiqué mercredi le ministère français des Affaires étrangères en réaction à la dernière déclaration du ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini. Ce dernier réclamait mercredi une suspension des hostilités en Libye afin d'instaurer des couloirs humanitaires pour permettre une aide immédiate aux populations.

«Toute pause dans les opérations risquerait de permettre à Mouammar Kadhafi de gagner du temps et de se réorganiser» a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero lors d'un point de presse.

«La coalition et les pays réunis au groupe de contact d'Abou Dhabi il y a deux semaines ont été unanimes sur la stratégie : il faut intensifier la pression sur Kadhafi», a-t-il déclaré, ajoutant qu' «au final, ce sont les populations civiles qui pâtiraient du moindre signe de faiblesse de notre part».

A la veille d’un Conseil européen à Bruxelles, Rome ouvre la voie d’un sérieux désaccord au sujet de la Libye au sein de l’union européenne.

Isabelle Appy (avec agences)