Algérie : des mesures "fermes" pour lutter contre les kidnappings d'enfants

Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a présidé dimanche à Alger un conseil des ministres afin de prendre des mesures "fermes" et "rapides" visant à lutter contre les enlèvement d'enfants, phénomène qui a pris ces dernières années des proportions alarmantes en Algérie.

Parmi les décisions prises, l'exécutif a préconisé le " durcissement" du code pénal contre les auteurs de tels crimes, la prévention ainsi que le traitement judiciaire "ferme" et "rapide" contre les personnes jugées coupables de tels actes, a indiqué l' agence APS.    

 Pour plus d'efficacité, un groupe de travail sera mis sur pied dans les 48 heures  et il sera chargé d'élaborer des mesures concrètes permettant de lutter contre ce phénomène.

L'Algérie ne dispose pas de système d'alerte pour dissuader les criminels qui utilisent les enfants pour le trafic d'organes et la pédophilie.La semaine dernière, deux enfants âgés de 9 et 10 ans ont été kidnappés puis assassinés à Constantine (400 km au sud-est d'Alger) , un crime qui a mis en émoi tout le pays.

Les cas d'enlèvement de mineurs est en augmentation en Algérie. D'une dizaine de cas en 2008, ils sont passés à 204 en 2012, selon les statistiques de la police.

En vue de limiter l'aggravation de ce phénomène, le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l' homme (CNPPDH, pro-gouvernementale) Me Farouk Ksentini s'est prononcé pour l'application de la peine de mort, de façon exceptionnelle, à l'encontre des auteurs de ce genre de crimes.