les enquêteurs entendent tirer au clair son témoignage du 31 juillet 2012... (DR)

France: retour à la case garde à vue pour Bernard Tapie

L'homme d'affaires Bernard Tapie, 70 ans, a été placé en garde à vue, lundi 24 juin, dans les locaux de la brigade financière, à la demande des juges parisiens Serge Tournaire, Guillaume Daïeff et Claire Thépaut.

Il aura à s’expliquer sur les soupçons autour de son implication dans le règlement du contentieux avec le Crédit Lyonnais. Tapie avait empoché 403 millions d'euros en juillet 2008, dont 45 au titre du « préjudice moral. Jean Bruneau, ancien président de l'Association des petits porteurs, allié de M. Tapie, a également été placé en garde à vue.

Dans ce dossier, les juges ont établi la partialité des arbitres et le rôle des protagonistes est précisément cerné. Les juges explorent la piste d’une «escroquerie en bande organisée» et les auditions avancent à une allure impressionnante.

Ont déjà été mis en examen sous ce chef d’accusation, l’un de trois arbitres, Pierre Estoup, l’ancien directeur de cabinet de Lagarde, Stéphane Richard, et l'ex président du CDR (organisme de liquidation du Crédit Lyonnais), Jean-François Rocchi.

Sous le coup d’une enquête de la Cour de justice de la République (CJR), Christine Lagarde est quant à elle placée sous statut provisoire de témoin assisté.

S’agissant de Bernard Tapie, les enquêteurs entendent tirer au clair son témoignage du 31 juillet 2012, dans le cadre de l'enquête préliminaire portant sur l'arbitrage. Les nouveaux éléments recueillis laissent supposer que l’homme d’affaires a beaucoup menti, niant tout contact avec des proches de Nicolas Sarkozy au sujet de son contentieux avec le Crédit Mutuel.