Vidéo : Tariq Ramadan balaye d’un revers de main l’accusation d’Henda Ayari pour viol et porte lui aussi plainte
Par nicolas éthèvePublié le
L'affaire Ramadan suit son cours après la plainte pour "viol" déposée par l'écrivaine Henda Ayari contre l'islamologue, Médiaterranée fait le point.
Suite à l’accusation pour viol portée par Henda Ayari pour "viol, agression sexuelle et harcèlement" contre lui, Tariq Ramadan n’avait pas réagi sur les réseaux sociaux.
Hier soir, en direct live sur Facebook, il a cependant eu quelques mots sur cette plainte déposée vendredi au parquet de Rouen, puis transmise au procureur de la République de Paris, Yassine Bouzrou, l’avocat de l’islamologue suisse, ayant annoncé samedi dans les colonnes du Parisien que son client apportait "un démenti formel à ces allégations". Et qu’une plainte serait déposée ce lundi au même parquet de Rouen pour "dénonciation calomnieuse".
Une vidéo élliptique
A 2 minutes et dix secondes de cette vidéo, Tariq Ramadan annonce la couleur, avant de poursuivre sa proposition de réflexion d'une trentaine de minutes sur "5 axes" autour de la "pensée" : il ne compte pas s’exprimer sur le sujet.
Voici la retranscription de ce court passage évoquant l’affaire en cours :
"Alors je sais qu’il y en a parmi vous qui peuvent ou qui aimeraient s’attendre à des discussions sur d’autres sujets qui concernent d’autre choses, je parlerai pas de ces sujets-là. Soit dit entre nous, la justice va faire ce qu’il y a à faire pour que les choses soient clarifiées. Elles le seront, Inch’Allah, et je ne vais pas entrer, je ne vais pas m’exprimer sur ce sujet-là. Donc ceux qui étaient venus uniquement pour ceci, vous pouvez éteindre. Et si vous avez des questions, eh bien vous avez des questions et c’est la justice qui répondra et c’est mon avocat qui répondra, c’est pas de ça dont je veux parler du tout."
De son côté, l’écrivaine avait publié dimanche sur son compte Facebook, là où toute l’affaire a été mise sur la place publique dans la dynamique du hashtag #BalanceTonPorc, ce post où elle affirme être victime depuis l’accusation de "viol" portée, être "victime d'une véritable campagne de lynchage public, en particulier sur les réseaux sociaux" :
"Pas une minute ne se passe sans que je reçoive des insultes, menaces, intimidations, propos dégradants sur moi, sur mon physique, sur mon passé, on me traite de menteuse, on m'accuse de vouloir faire le buzz pour booster les ventes de mon livre".
Son avocat, Jonas Haddad, affirme même qu'Henda Ayari a reçu des menaces de morts envers elle et ses enfants sur Facebook de la part de fans de Tariq Ramadan. Reste à savoir, comme le souligne le journaliste Ian Hamel, auteur du livre La vérité sur Tariq Ramadan : sa famille, ses réseaux, sa stratégie (2007) dans les colonnes de Marianne, si d’autres "victimes" vont répondre en chœur, dans ce contexte, à l’accusation de Henda Ayari, ces dernières existant bel et bien, selon lui. A suivre !