Algérie: le mariage, une histoire de gros sous avant tout

Le mariage est devenu un véritable business en Algérie, qui engraisse des hommes d’affaires de circonstances prompts à improviser des services vendus au prix fort. Jeunes au chômage ou aux revenus modestes sont contraints au célibat et regardent passer le temps,.

La vente de biens et services dans le secteur s’est rodée au fil des ans et à la faveur de la détente au plan sécuritaire qui a permis aux familles de pouvoir enfin faire la fête. Il fut un triste temps, dans les années 90, où il valait mieux se montrer discret sauf à prendre le risque de déclencher les foudres des « fous de Dieu » de son quartier.

Les couples n’hésitent pas à s’endetter

Un marché du mariage existe bel et bien aujourd’hui, dont les prix fluctuent comme il se doit en fonction de l’offre et de la demande. Les couples qui le peuvent n’hésitent pas à s’endetter pour sauver la face, car le prestige de la fête est signe de distinction sociale et gare aux mauvaises langues…

Au chapitre des services, l’incontournable salle des fêtes à louer. Celles-ci prolifèrent dit-on, tant la demande est forte. Les fleuristes font également leur beurre pour la déco des voitures en tête de cortège. De plus en plus sollicités, les traiteurs soignent les factures, tout autant que les fabricants de gâteaux. La nuit de noce en hôtel est semble-t-il devenue une autre pratique de plus en plus courante, sans compter les inévitables films vidéo tout le long des festivités pour immortaliser l’évènement.

Au total, une facture bien souvent salée qui découragent les plus modestes. L’Algérie compte près de 11 millions de célibataires, dont 5 millions environ âgés de plus de 35 ans.