Egypte : la parenthèse islamiste d’une révolution trahie
Par N.TPublié le
Ils exultent sur la légendaire place Tahrir, brandissent le poing de la victoire, se prosternent, se congratulent, échangent espoirs et fantasmes, dessinent les contours d’un ordre nouveau… Par centaines de milliers, les partisans des Frères musulmans savourent l’élection aux forceps de leur candidat Mohamed Morsi.
La confrérie est fière de parvenir au sommet de l’Etat, de passer ainsi du rêve à la réalité.
Inépuisables pèlerins sur les champs de misère, les Frères se sont taillés une popularité en tirant profit de la détresse, distribuant aides et promesses de jours meilleurs, vendant à crédit le paradis aux miséreux, s’octroyant le rôle de rédempteurs… Escrocs déguisés en dévots, les Frères ont amassé des fortunes colossales en faisant commerce de la religion et de la foi.
Champions du louvoiement, militants sournois et trompeurs, ils ont tout juste fait mine de contribuer au soulèvement populaire qui a mis à bas l'une des dictatures les plus abjectes du monde Arabe. Prompts à tirer leurs épingles du jeu, à se coucher devant les forces armées, à s’allier aux forces de l’argent, à négocier des arrangements sur le dos du peuple et de la jeunesse en particulier...
L’arrivée au pouvoir des Frères musulmans en Egypte est ainsi marquée d’une double infamie : l’escroquerie et la trahison, ce qui ne les mènera sûrement pas très loin. En attendant, la société est enfermée dans la parenthèse islamiste d’une révolution trahie.