Les «djihadistes» syriens recrutent en Tunisie
Par N.TPublié le
Les forces de sécurité tunisiennes ont "démantelé des réseaux de recrutement de Tunisiens" pour renforcer les rangs des djihadistes en Syrie, rapporte le quotidien tunisien Echourouk, qui indique que ces réseaux empochent 3000 USD pour chaque tunisien recruté.
Selon le sociologue tunisien Tarek Belhadj Mohamed, il s’agirait de jeunes chômeurs approchés par des associations caritatives et des prédicateurs dans les mosquées.
Des personnalités politiques interpellent le gouvernement à ce sujet, le pressant d’intervenir et la controverse bat son plein.
Dans une déclaration à la presse, le chef du gouvernement, Ali Laarayedh, a rappelé que les jeunes tunisiens étaient libres de quitter le territoire national et que les autorités n’étaient pas en mesure de le leur interdire au plan légal. Le fait est que dans bien des cas ils atterrissent en Syrie pour rejoindre les « djihadistes », a-t-il reconnu.
Le président du mouvement "Ennahdha", Rached Ghannouchi (islamiste), a affirmé de son côté que son parti n’avait "aucun lien " avec ses recrutements.
En Syrie, les groupes armés islamistes évoluent de façon autonome au côté de l’Armée syrienne libre (ASL) et gagnent du terrain.
Paris ne confirme pas la rumeur de la mort de Bachar El Assad...
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré lundi ne pas être en mesure de confirmer la rumeur de la mort de Bachar el-Assad.
"Il y a un site qui a publié cette information, mais elle n'est pas confirmée", a-t-il commenté.
M. Fabius est également revenu sur la démission avortée dimanche du chef de l'opposition syrienne Ahmed Moaz Al-Khatib ainsi que sur le désaveu du Premier ministre Ghassan Hitto par l'Armée syrienne libre (ASL), rappelant le besoin d'unité au sein de l'opposition.
"Nous souhaitons (...) que l'opposition se réunisse, parce que toute division est négative", a-t-il dit. "Si on veut éviter que la Syrie éclate et que ce soient finalement les extrémistes qui l'emportent il faut une solution politique", a-t-il conclu.