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Levée de l'état d'urgence en Algérie: "une mesure politiquement importante" selon Said Sadi

Interrogé sur les ondes de France Info vendredi matin, Said Sadi, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD, opposition centre gauche), a déclaré que «la levée de l’état d’urgence est politiquement importante dans la mesure où elle intervient après les manifestations de l’opposition dans la capitale».

Selon lui, cette mesure ne change cependant pas grand chose car «elle n’avait aucune incidence sur la vie quotidienne des citoyens» et qu’elle consistait essentiellement à «interdire l’expression publique aux partis politiques avec des exceptions pour les formations au pouvoir».

Le président du RCD maintient son appel à la manifestation de demain 26 février dans le centre d’Alger et comme les deux samedis précédents. «On verra si la circulation des trains sera interdite la veille, si les cités universitaires et les quartiers seront encerclés », commente-il.

Said Sadi estime que n’étaient ces mesures et la présence de 40.000 policiers sur les lieux de la manifestation il y aurait une «véritable déferlante ».

L’opposant rappelle que l’Algérie a connu plus 900 émeutes durant l’année passée, jugeant que le pays «est en avance » au plan de la contestation dans le monde arabe. Une période de «transition» s’impose selon lui dans l’objectif d’un «changement de système».

Les partis politiques, dont le RCD, qui participaient à la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie (CNCD) appelant aux manifestations dans la capitale, font désormais bande à part. Le reste des associations, dont la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l'Homme, se rassemblent sous la bannière de la "société civile".