Grèce : la gauche radicale Syriza savoure sa victoire aux européennes

La gauche radicale Syriza conduite par Alexis Tsipras savoure sa position de première force de la Grèce. La formation anti-austérité est arrivée en tête avec 26,46 % devant la Nouvelle Démocratie du premier ministre de droite, Antonis Samaras qui a obtenu entre 23 et 25 %.

L’éclaircie Syriza est cependant obscurcie par le score des néonazis d’Aube dorée (XA). Ces derniers réalisent un score effrayant qui frôle les 10 %. Ils sont surtout en progression par rapport à leur résultat des législatives en 2012 (6,9 %).  Les socialistes du Pasok (Mouvement socialiste panhellénique) sont tristement en deçà du score de la formation fasciste, s’écrasant entre 7 et 9 %. Le nouveau parti To Potami (le fleuve), dont le leader vient tout droit de la télévision pour se répandre dans le populisme, fait jeu égal avec les communistes du PKK entre 5 et 7 %.

Espagne: les Indignés entrent au Parlement européen

L’entrée au Parlement européen des Indignés est le fait marquant des résultats du scrutin espagnol. Podemos, leur tout nouveau parti en opposition farouche à la « dictature des marchés », se place en 4e position avec le score honorable de 7,9 %, obtenant ainsi 5 sièges. Toujours à gauche, les écolo-communistes d’Izquierda Plural (Gauche plurielle) gagnent six députés, contre deux dans le Parlement sortant. Le parti centriste (UpyD) passe quant à lui d’un siège à quatre. Le Parti populaire (PP de droite, au pouvoir) arrive en tête avec 26 % et seize sièges. La formation est en recul par rapport à 2009, perdant 16 points en pourcentage et 8 sièges. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) essuie à son tour un revers, avec 23 % des votes, soit une baisse de 15 points par rapport à 2009 et 9 sièges en moins.

Portugal: la coalition au pouvoir subit un revers

La coalition de centre droit dirigée par le premier ministre Pedro Passos Coelho prend de plein fouet le score de l’opposition socialiste, en progression de 4,8 points, à 31,45 %. Un score qui traduit sans surprise le rejet massif de la politique d’austérité, qui laisse tant de citoyens portugais sur le carreau. Le taux de chômage est à 15,4 % et à près de 40 % pour les jeunes. Les socialistes pourraient ainsi obtenir 7 à 9 députés, selon les projections, contre 6 à 8 pour la coalition au pouvoir. Le taux d’abstention, habituellement très élevé au Portugal aux européennes, s’est établi sans surprise à 66,1 %, battant le record de 64,46 % enregistré en 1994.