Tunisie : l’annonce des résultats partiels confirme l’avance des islamistes d’Ennahdha
Par N.TPublié le
L'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections en Tunisie (ISIE) a annoncé mardi 25 octobre les résultats partiels provisoires des élections de l'Assemblée constituante dans cinq circonscriptions.
Dans la circonscription de Kébili (Sud-Ouest) qui comporte 5 sièges, le Mouvement Ennahdha a recueilli 28.041 voix, équivalentes à 2 sièges, suivi du Congrès pour la République (CPR) qui a obtenu également 2 sièges avec 19.456 votes. Le dernier siège revient à la Pétition Populaire avec 2809 voix.
A Sfax 1 (Centre du pays) où 7 sièges étaient en jeu, les trois premiers reviennent au Mouvement Ennahdha qui a recueilli 66.402 voix. Les quatre sièges restants ont été partagés entre le CPR (14.302), la Pétition Populaire (11.184), le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL) avec 6.884 voix et le Parti Communiste des Ouvriers Tunisiens (PCOT) avec 5.306 votes. Dans cette circonscription, 215.632 électeurs se sont exprimés.
Dans la circonscription de Sfax 2, le Mouvement Ennahdha a également dominé remportant 81.816 voix, ce qui lui a permis d'obtenir 4 sièges laissant les 5 restants au CPR, Pétition Populaire, Voix de l'Avenir (liste indépendante), FDTL et Afek Tounes (Perspectives Tunis) avec un siège chacun.
Le Mouvement Ennahdha a remporté deux sièges dans la circonscription de Jendouba (Nord-Ouest) avec 33.136 voix. Les sept autres sièges se sont répartis sur la Pétition Populaire, le FDTL, le Parti Démocratique Progressiste (PDP), le CPR, le Militantisme Social (liste indépendante) et le Mouvement Démocratique Nationaliste.
Dans la circonscription de Sousse qui comporte le plus grand nombre d'électeurs, 4 sièges reviennent au Mouvement Ennahdha (86. 590 voix), le parti "L'Initiative" a eu 2 sièges avec 52.573 votes, alors que le CPR, la Pétition Populaire, le FDTL et le PDP avaient eu chacun un siège. La circonscription de Sousse a enregistré un nombre total de 241.547 votes.
Malgré leur avance, les islamistes n’ont pas les coudées franches et sont contraints à des alliances. Conscients du malaise provoqué dans la société civile, ils multiplient les assurances. Disposant de moyens conséquents, les militants d’Ennahdha n’ont pas eu de mal à vendre du rêve à de nombreux jeunes complètement déboussolés et à convaincre des citoyens désabusés, qui ont perdu toute confiance dans la classe politique.