Fidel Castro, père de la révolution cubaine, est mort
Par N.TPublié le
Fidel Castro est mort, vendredi 27 novembre au soir, à La Havane, à l’âge de 90 ans. L’histoire retiendra le récit exceptionnel d’un révolutionnaire adulé par la grande majorité du peuple cubain et singulièrement haï par de nombreux intellectuels qui se sont limités à la seule appréciation de la nature du régime qualifié de « dictature », faisant l’impasse sur le moindre progrès social, dont l’impressionnante qualité du secteur de santé et la gratuité de l’Education.
« Le commandant en chef de la Révolution cubaine est décédé à 22 h 29 ce soir », a annoncé Raul Castro en lisant une déclaration sur l’antenne de la télévision nationale. Il a ensuite précisé que Fidel Castro serait incinéré samedi aux premières heures de la matinée, « conformément à la volonté exprimée par le camarade Fidel ».
Fidel Castro, « restera dans l'Histoire » comme « l'un des dirigeants du mouvement d'émancipation humaine », qui a notamment « tenu tête à l'impérialisme américain », a réagi samedi le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent.
« L'un des dirigeants du mouvement d'émancipation humaine »
Fidel Castro « a libéré son peuple en 1959, à l'époque où l'île était en quelque sorte le bordel et le casino des riches Américains. Et puis il a tenu tête à l'impérialisme américain. Dans le monde entier, dans l'Amérique centrale et latine, c'est un homme qui a beaucoup compté », a déclaré Laurent sur iTELE.
« Ca a été dans le XXe siècle, l'un des dirigeants du mouvement d'émancipation humaine. La révolution qu'il a menée a eu lieu à l'époque de la décolonisation et s'inscrivait dans ce mouvement de restauration de la souveraineté des peuples. C'est ça qui restera dans l'Histoire » a poursuivi le sénateur de Paris.
« Pour le reste, il y a des changements déjà en cours à Cuba (...) Je pense que ce mouvement de transformation va s'approfondir dans les mois qui viennent », a poursuivi le dirigeant communiste, soulignant que « la situation a évolué, y compris dans l'affrontement avec les Etats-Unis.
« Maintenir la voix du socialisme et approfondir les voix démocratiques »
« Son frère (Raul Castro) a été dans l'équipe de la Révolution dès le début. Ils sont évidemment différents, ne serait-ce que d'un point de vue personnel, et Raul a tenu un rôle moins en évidence pendant les premières décennies de la révolution, mais ils sont animés de la même volonté de maintenir la voie du socialisme à Cuba et de le faire en essayant d'approfondir régulièrement les voies démocratiques », selon Laurent.
Le palais de la Moncada...
« L'image qui va rester, c'est celle de la prise du pouvoir, de la prise du palais de la Moncada, de la révolution de 1959, celle où il a libéré son peuple. Et les images de Fidel et le Che vont également rester dans l'Histoire », a ajouté Pierre Laurent. La Moncada est en fait la caserne que Fidel Castro et ses partisans ont en vain tenté de prendre d'assaut le 26 juillet 1953. Cette date est devenue le nom du mouvement révolutionnaire du dirigeant cubain arrivé au pouvoir un peu moins de six ans plus tard.