L’Algérie lance un « plan d’urgence » pour la production d’électricité
Par N.TPublié le
Les algériens continuent à vivre le calvaire des périodes de « délestages », notamment en été, les privant brusquement d’électricité pour des durées indéterminées en raison d’une surconsommation et de capacités de production insuffisantes.
Une situation intenable, à l’origine de plusieurs émeutes de citoyens exaspérés et qui justifie le lancement d’un « plan d’urgence » pour rattraper le retard en investissement, et assurer une production en mesure de couvrir les besoins du pays.
L’entreprise Sonelgaz est ainsi supposée doubler sa production durant les cinq prochaines années.
Selon Ali Hached, conseiller du ministre de l’Energie et des Mines, intervenant au forum du journal El Moudjahid, un programme a été lancé pour la période 2012- 2017, afin de renforcer « la sécurité » du système électrique, de l’expurger « de contraintes » pendant la période d’été, et de disposer « d’une réserve conséquente » en énergie électrique.
L’alimentation en énergie électrique du grand sud…
L'objectif est de « couvrir la demande en énergie électrique de l’année 2012 et de s’assurer de la satisfaction de la demande sur la période 2013-2017 ».
Ce programme concerne, pour le réseau interconnecté, une capacité, en énergie électrique à réaliser, « de l’ordre de 12.000 mégawatts, dont 3.300 mégawatts durant la période 2013-1015, et 9.000 mégawatts dans l’intervalle 2016-1017 ».
S’agissant du réseau électrique sur le grand sud, le haut fonctionnaire a indiqué que les capacités de production prévues se répartissent « en 136 mégawatts en turbines à gaz, pour les régions de Tindouf, Tamanrasset, Beni Abbes et Timimoun, et 140 mégawatts en groupe diesel pour les autres localités ».
M. Hached a également évoqué le transport de l’électricité, indiquant que le plan d’urgence prévoit la réalisation d’une longueur de réseau de « l’ordre de 15.000 km, et de 300 postes de transformation », notamment au niveau des grandes agglomérations.