Manifestation en faveur de Sakineh Mohammadi Ashtiani (DR)

Condamnée à mort, l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani serait sur le point d’être exécutée

L’exécution de Sakineh Mohammadi Ashtiani, mère de famille âgée de 43 ans condamnée à mort par lapidation pour adultère en 2006, pourrait être intervenir prochainement selon le chef de la justice de la province iranienne de l'Azerbaïdjan orientale où elle est détenue. La France demande aux autorités iraniennes de renoncer à cette exécution.

"La France est vivement préoccupée par les informations faisant état de l'exécution prochaine par pendaison de Mme Sakineh Mohammadi Ashtiani (et) demande instamment aux autorités iraniennes de renoncer à cette exécution et de respecter les engagements internationaux auxquels l'Iran a librement souscrit", a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère des affaires étrangères.

"La France rappelle son opposition constante à la peine de mort, partout dans le monde et en toutes circonstances", a affirmé M. Valero. "Selon des informations recoupées, ce seraient des centaines de personnes qui auraient été exécutées en Iran tout au long de l'année 2011", a-t-il souligné.

Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée à mort en 2006 dans deux procès différents, l'un pour le meurtre de son mari et l'autre pour adultère. La condamnation à mort par pendaison pour meurtre a été commuée en une peine de dix ans de prison en appel. Mais la condamnation à mort par lapidation pour adultère a été confirmée en 2007. En juillet 2010, la justice a suspendu cette peine en attendant un nouvel examen du dossier.

Deux cent soixante-dix-sept ont été exécutées en Iran depuis le début de l'année, selon un décompte de l’AFP. En 2010, Human Rights Watch y en avait recensé trois cent quatre-vingt-huit, Amnesty International, deux cent cinquante-deux.

L'Iran est l'un des pays qui procèdent au plus grand nombre d'exécutions dans le monde, avec la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.