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Les Libyens appelés à préparer l’après-Kadhafi, les insurgés avancent vers Syrte

Une douzaine de jours après les premières frappes sur le territoire Libyen, Londres accueille mardi 29 mars une conférence internationale sur la Libye réunissant les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 pays, ainsi que les représentants des Nations Unies, de l'Union européenne, de l'Union africaine, de l'OTAN et de la Ligue arabe. L’objectif est désormais d’ouvrir une issue politique à la crise.

La France et l’Angleterre se situent d’emblée dans une perspective de transition vers l’après-Kadhafi et appellent les forces politiques Libyennes à prendre en charge ce processus.

Le Libyens sont appelés à «instaurer un dialogue politique national à même de déboucher sur un processus de transition représentatif, une réforme constitutionnelle et l'organisation d'élections libres et régulières», déclarent Nicolas Sarkozy et David Cameron dans un communiqué conjoint publié lundi par l’Elysée.

La résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU n’en reste pas moins toujours de rigueur aux yeux du couple Franco-anglais. «Ce n'est que lorsque la population sera en sécurité, qu'aucune menace d'attaque ne pèsera plus sur elle et que les objectifs de la résolution numéro 1973 auront été atteints, que les opérations militaires prendront fin», rappelle le communiqué.

Dans tous les cas, «le régime actuel (libyen) a perdu toute légitimité» et  «Kadhafi doit partir immédiatement», estiment Sarkozy et Cameron.

Sur le terrain, les troupes insurgées ont reconquis ce week-end les positions perdues d'Ajbabiya à BenJawad et seraient aux portes de Syrte, la ville natale de Kadhafi, dont les bases militaires ont été bombardées par la coalition.

Le 17 mars dernier, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait voté une résolution qui autorise le recours à la force et la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en Libye où les forces loyales au dirigeant Kadhafi combattent une rébellion. Deux jours plus tard, la coalition avait déclenché des frappes aériennes contre des cibles libyennes.

A l'issue d'une réunion à Bruxelles le 24 mars, l'OTAN a décidé de rejoindre la coalition dans les opérations en Libye et d'en prendre le commandement.