Après le malaise du Mondial, le coup médiatique était tout trouvé (Xinhua)

Les gros mots de Samir Nasri: titiller les Bleus la belle affaire !

C’est le sujet favori des discussions de comptoirs, des pauses autour de la machine à café, des palabres aux pieds des immeubles, entre les emplettes… jeunes, vieux, actifs, chômeurs, ménagères, députés, ministres, la France entière est sous le «choc» des gros mots balancés à un journaliste par le milieu de terrain des Bleus, Samir Nasri.

Les Bleus ? L’opinion est faite justement, largement partagée: des morveux grassement payés, dotés d’un potentiel, pleins aux as, mais qui ne remportent rien, gâtés et mal léchés… Il s’est même trouvé un illustre commentateur pour dresser le constat génial de « coups de pieds qui se perdent !! »

Alors, tous ensemble, haro sur le baudet ! « Que chacun dise la sienne » ! L’expression marseillaise résume cette cacophonie, délire collectif qui secoue le monde du football sur l’Hexagone.

Et voila que le malappris regrette publiquement ses propos, s’incline devant les supporters, s’excuse d’avoir choqué les enfants, dit aimer l'équipe de France… De quoi relancer les palabres, redonner du grain à moudre aux commentateurs.

Ils n’oublieront pas cette fois, espérons-le, d’évoquer les pratiques malsaines de journalistes provocateurs, qui jettent de l’huile sur le feu quand la tension monte et que la machine à perdre s’emballe, pour faire vendre du papier, doper les audiences.

De ce point de vue, après le malaise du Mondial, reconnaissons-le, titiller les Bleus était assurément le coup médiatique à ne pas rater. La belle affaire !