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Egypte: 18 morts et plus de 1000 blessés: les affrontements se poursuivent

Les dizaines de milliers de manifestants dans les rues du Caire, d’Alexandrie et de Suez continuent à affronter les forces de police, malgré le couvre-feu, décrété vendredi soir. Le dernier bilan fait état de 18 morts et plus de 1000 blessés, dont 13 dans la seule ville de Suez, selon une source médicale, citée par de nombreuses agences.

Le président Moubarak semble décidé à briser le mouvement par une répression sans cesse accrue, mais les manifestants ne reculent pas pour autant, encerclant même les chars de l’armée qui s’est déployée dans les rues du Caire.

Cette escalade inquiète les puissances occidentales qui réagissent tour à tour par des communiqués, visiblement soigneusement pesés, vu les relations entretenues avec le pouvoir égyptien et son rôle dans l’équilibre de la région, fut-il précaire. Le temps ne semble pas être encore venu de lâcher Hosni Moubarak.

"Seul le dialogue entre toutes les parties est de nature à permettre une évolution significative et positive de la situation afin de prendre en compte les aspiration à davantage de liberté et de démocratie qui s'expriment",  a déclaré la ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, ajoutant «qu'il appartient aux autorités égyptiennes de trouver les moyens adaptés de les satisfaire».

L'Allemagne appelle de son côté «le gouvernement égyptien à respecter les libertés d’expression et à mettre fin à la répression».

"Nous demandons au gouvernement égyptien de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réfréner les forces de l'ordre", a déclaré vendredi 28 janvier la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, lors d'un point de presse, soulignant que "la violence ne fera pas disparaître les doléances".

Selon des dernières informations, les américains feraient à présent des menaces de sanctions envers le pouvoir égyptien. Il s'agirait en fait de sursoir à des livraisons d'armes.