Algérie: de l'autoroute à la grande Mosquée, les chinois sont à l’œuvre...
Par yazPublié le
Les Chinois ont sans surprise remporté le marché de construction de la grande Mosquée d'Alger, oeuvre grandiose de l'ère Bouteflika qui coûtera à l'Algérie la bagatelle d'un milliard de dollars et sortira de terre à quelques kilomètres de bidons-ville qui datent des premières années de l'indépendance.
Ils avaient auparavant gagné la marché de la construction de la moitié de l’autoroute qui traverse l’Algérie, du Maroc à la Tunisie.
Le chinois ne s’intéressent pas uniquement aux chantiers prestigieux. Ils investissent tous les secteurs, quelle que soit leur importance et sont solidement implantés dans le tissu de PME.
Quelque 22 000 Chinois travaillent en Algérie et 26 % d’entre eux s’installent dans le pays au terme du contrat. Les magasins tenus par des Chinois animent les rues et boulevards des villes à travers tout le pays et les commerçants ne chôment pas.
Les jeunes médecins algériens ont fait grève l’an passé contre « les salaires mirobolants » accordés par le gouvernement algérien aux praticiens chinois et cubains.
Quelques casseroles...
Ces expatriés touchent un salaire mensuel de 7000 euros pour s’installer dans les zones défavorisées, contrairement à leurs homologues algériens.
Ceci dit, les chinois ne sont pas blancs comme neige, ils traînent aussi des casseroles, à l'image de cette sombre affaire de corruption en lien avec l'entreprise Algérie Télécom.
Les opérateurs chinois sont accusés d’avoir versé d’importants pots-de-vin à des cadres algériens. Ces derniers viennent d’être condamnés à 18 ans de prison pour « paiements illégaux, blanchiment d’argent et trafic d’influence ».
Trois citoyens chinois ont écopé de dix ans de prison. Un mandat d’arrêt international a été délivré contre eux.
Cela étant, les autorités algériennes ne manquent pas de rendre hommage au travail des chinois, au respect de leurs engagements. Les chinois ont décidément un bel avenir sous le soleil d'Algérie