Le nouveau gouvernement tunisien : huit femmes et cinq ministres de moins de 40 ans
Par N.TPublié le
Constitué cinq ans après la révolution tunisienne, le gouvernement d’union de Youssef Chahed a obtenu vendredi 27 août, à une large majorité, la confiance du Parlement. L’exécutif compte 26 ministres et 14 secrétaires d’État, 6 partis politiques sont représentés. Notons la présence de huit femmes et de cinq jeunes âgés de moins de 40 ans.
Le mouvement Ennahdha (islamiste) a obtenu 3 portefeuilles ministériels : l’industrie et le commerce, l’emploi, les technologies de la communication et l’économie numérique, en plus de 3 secrétariats d’État.
Samir Taïeb, leader du parti Al Massar (gauche) a été nommé ministre de l’Agriculture, de l’Eau et de la Pêche.
Dans un entretien accordé au magazine l’Humanité Dimanche (édition du 1er au 7 septembre), il explique les raisons de son engagement dans le nouveau gouvernement tunisien, affirmant que sa formation apportera un «soutien critique».
Le nouveau gouvernement est « issu d’un long processus de dialogue national entre des organisations syndicales, comme l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), deux récipiendaires du prix Nobel de la paix en 2015 (1), le syndicat des agriculteurs», explique-t-il.
« L’union s’entend comme une nécessité absolue face à la gravité de la situation, car les menaces sont lourdes, à commencer par le terrorisme », ajoute Mr Taïeb.
La gestion de l’eau est une « urgence », un « défi », insiste le ministre, révélant que dans de nombreuses localités les habitants « souffrent du manque d’eau potable »
Selon Samir Taïeb, Al Massar appuiera « toutes les mesures en faveur des catégories les plus démunies, et toutes les décisions de l’exécutif qui n’iront pas dans ce sens seront dénoncées haut et fort ».
1) L’UGTT, l’organisation patronale Utica, l’Ordre national des avocats et la Ligue des droits de l’homme (LTDH), représentants des organisations du quartet tunisien pour le dialogue national ont reçu le Nobel de la paix en 2015.