suleiman.jpg

Hosni Moubarak livre le pouvoir à l’armée, qui menace les manifestants

Sous pression de la rue Hosni Moubarak a désigné Omar Suleiman, chef des renseignements, homme de l’ombre et inconditionnel du Rais au poste de vice-président. Ill confie à un autre militaire, Ahmad Chafik, la mission de former le nouveau gouvernement.

Quel est l’impact de ces mesures annoncées dans l’urgence ? Pour l’heure il semble être complètement nul: la rue continue à exiger le départ du Rais. Les affrontements se poursuivent, le nombre de morts et de blessés ne cesse d'augmenter.

La police se terre. Le climat insurrectionnel s’est installé et dans ce contexte, l’armée joue un rôle capital. Pour l’heure, elle attend visiblement les ordres, mais ne se prive pas de menacer les manifestants, se réservant l’option d’intervenir au motif que des fractions incontrôlées sèment délibérément le chaos.

Face à cette fermeté annoncée après près d’une centaine de morts et des centaines de blessés, la situation est à n’en point douter à un tournant. La tentation est évidement grande de réprimer sévèrement et de recourir à un Rais de rechange avec la bénédiction de l'armée.

Reste que la rue n’a pas dit son dernier mot. La « journée de la colère » pourrait bien enfanter un soulèvement de grande ampleur. Chose que n’ont pas perdu de vue les américains qui se préparent sûrement à faire sauter le fusible Omar Suleiman.