Près de 700 migrants, qui tentaient de gagner l'Italie, auraient trouvé la mort au cours de la semaine écoulée dans trois naufrages au large de la Libye

Méditerranée : environ 700 migrants auraient péri en une semaine

Quelque 500 migrants sont portés disparus depuis le naufrage la semaine dernière  au large de la Libye du bateau de pêche à bord duquel ils étaient entassés.  Parmi les morts , pas moins de 40 enfants, dont des nouveau-nés. Une catastrophe de plus qui se déroule dans l'indéfférence quasi générale. 

Les candidats à l'exil avaient embarqué à Sabrata, en Libye. Les deux bâteaux de pêche et le canot pneumatique transportaient 1100 personnes selon les survivants. «Le premier bateau, qui transportait quelque 500 personnes, remorquait le deuxième, à bord duquel se trouvaient également environ 500» migrants, a indiqué Carlotta Sami (porte parole au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés). «Mais le deuxième bateau a commencé à chavirer, certaines personnes ont tenté de nager vers le premier bateau, d’autres se sont accrochées au câble reliant les deux embarcations»

Le capitaine du premier bateau, un Soudanais, a alors coupé le câble qui, en cédant, a tranché la gorge d’une migrante. Le deuxième bateau a rapidement fait naufrage. Le capitaine soudanais a été arrêté à son arrivée à Pozallo avec trois autres trafiquants présumés, selon les médias italiens

Les traversées reprennent avec l'approche de la saison chaude

A l'approche de l'été, le nombre des bateaux tentant la périlleuse traversée entre la Libye et l'Italie s'est fortement accru. Selon l'agence de presse italienne Ansa, quelque 70 canots pneumatiques et dix autres embarcations ont ainsi été recensés au cours de la semaine dernière.

Aucune mesure concrête n'a réussi à éviter ces drames. Entre soit disant absence de moyens financiers et indifférence, l'Europe assure le service minimum au mépris de l'Article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme. De plus gros moyens pourraient être déployés afin de sauver ces vies, d'autant plus que les trajets adopté par les migrants sont parfaitement connus.