Intervention au Mali: Alger donne du fil à retordre à ses interlocuteurs
Par N.TPublié le
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton était en visite à Alger lundi 29 octobre, venue négocier le concours de l’Algérie pour une intervention militaire au nord Mali occupé par des groupes islamistes armés. Des discussions en suspens, selon l’APS.
L’agence publique de presse publie un communiqué à l’issue d’une rencontre entre Clinton et Bouteflika, reprenant les déclarations de la Secrétaire d’Etat américaine.
« Le suivi des discussions sera assuré par des experts en mode bilatéral et dans le cadre de concertations avec les partenaires de la région, avec l’Union africaine (UA), la CEDEAO et les Nations Unies pour essayer de trouver des solutions à ces problèmes, a-t-elle précisé.
Elle a indiqué avoir « beaucoup apprécié l’analyse du président Bouteflika qui est fortement enrichie de sa très longue expérience de la région pour faire face à la situation très complexe et aux problématiques très compliquées au nord du Mali, mais aussi pour faire face aux problèmes du terrorisme et de trafic de drogue dans la région ».
« Acteur incontournable…
La visite de la secrétaire d’Etat américaine en Algérie, la deuxième après celle effectuée en février dernier, entre notamment dans le cadre des consultations pour les questions régionales où l’Algérie est perçue comme un "acteur incontournable", indique l’AFP.
Alger donne à l’évidence du fil à retordre à ses interlocuteurs américains et français pressés de déloger AQMI du nord Mali.
Puissance régionale effectivement incontournable pour toute intervention, au double plan de la logistique et du renseignement, l’Algérie ne voit pas d’un bon œil une agitation guerrière à ses frontières. Elle préfère mettre en avant une démarche politique visant à isoler Al-Qaida des rebelles touaregs et éviter un embrasement du Mali.