Le relais 4x100m nage libre français est devenu champion du monde à Barcelone, avec deux Marseillais dans ses rangs : Florent Manaudou et Fabien Gilot (deuxième et troisième de gauche à droite). (D R)

Championnats du monde de natation : La moisson des Marseillais a déjà bien commencé

Les nageurs français, dont les Marseillais Fabien Gilot et Florent Manaudou, sont devenus dimanche champions du monde du relais 4x100m nage libre à Barcelone. Hier soir, Frédérick Bousquet, autre pensionnaire du CNM a décroché le bronze en 50m papillon. 

Au Cercle des Nageurs de Marseille, le rendez-vous des championnats du monde de Barcelone était coché depuis déjà bien longtemps. Devenu un club de référence, le CNM compte dans ses rangs quelques-uns des meilleurs espoirs de médaille de la natation française.

L’an passé, lors de Jeux Olympiques de Londres, le récolte des Marseillais avait été satisfaisante. Les contre-performances de Camille Lacourt, Laure Manaudou, ou Frédérick Bousquet, rentrés sans médailles, étaient compensées par l’or de Florent Manaudou en individuel, ou Fabien Gilot et Grégory Mallet en relais. 

Les Mondiaux de Barcelone, qui ont commencé dimanche, sont une nouvelle occasion de briller pour les athlètes du Cercle. Et ils n’ont pas tardé à se mettre sur les bons rails.

Sept nageurs français pensionnaires du CNM, sont engagés dans l’épreuve : Frédérick Bousquet, Grégory Mallet, Fabien Gillot, Camille Lacourt, Florent Manaudou, William Meynard et Giacomo Perez Dortona. 

Avec eux, les deux entraîneurs Romain Barnier et Mathieu Burban, plus une jeune fille, Cloé Crèdeville. Parmi ceux qui sont déjà entrés en compétition, seul Giacomo Perez Dortona a échoué dans ses objectifs. Eliminé dès les séries du 100m brasse, il pouvait légitiment viser une place en demi-finale. 

 

Quatre Marseillais sur six en relais

Mais comme à Londres, cet échec a vite été éclipsé par l’excellente performance des relayeurs du 4x100m nage libre. Champions olympiques en titre, les Français n’étaient pourtant pas favoris de la finale hier soir. Romain Barnier, même après la victoire, convenait que le relais tricolore n’était pas le plus fort . Mais les nageurs ont su faire la différence au moment opportun. 

D’abord en économisant leurs forces, en série et en demi-finale, où les remplaçants ont tenu leur rang pour envoyer l’équipe en finale. Ce qui a donné à Grégory Mallet et William Meynard l'occasion de s’illustrer. Et qui permet au CNM de compter quatre nageurs parmi les six qui ont composé le relais tout au long de l’épreuve. 

En finale, malgré un départ raté de Yannick Agnel, ses trois autres partenaires ont été explosifs pour arracher la victoire. Florent Manaudou, en deuxième relayeur, a maintenu l’équipe à flot. Puis Fabien Gilot, a signé un 100m lancé avec le temps exceptionnel de 46”90, soit le plus rapide jamais atteint par un Français sur cette distance. 

Enfin, le dernier relais, mené par Jérémy Stravius, a été impressionant. Parti loin derrière ses rivaux américains ou Russes, l’Amiénois est parvenu à toucher le premier, provoquant une immense joie dans le camp français. 

 

Bousquet bronzé

Hier soir, c’était au tour de Frédérick Bousquet de ramener un peu de métal du côté de Marseille. Cette fois, c’était du bronze, lors du 50m papillon, mais la satisfaction était au rendez-vous. Le duel “fratricide” qui devait l’opposer à Florent Manaudou (le frère de Laure, la compagne de Bousquet) n’a finalement pas eu lieu. 

Sans doute émoussé par ses efforts de la veille lors du relais, Manaudou n’a pu signer que le huitième temps de cette finale. Mais il a d’ores et déjà donné rendez-vous pour le 50m nage libre, qu’il avait remporté à Londres, contre attente. Cette fois encore, il trouvera son beau-frère sur sa route, bien décidé lui aussi à décrocher une victoire. 

Et ce soir, une nouvelle finale attendra un représentant du CNM. Camille Lacourt, champion du monde en titre du 100m dos, remettra son titre en jeu. Après des J.O ratés, le Marseillais devra être à son meilleur niveau, notamment pour défier... son coéquipier Jérémy Stravius. 

En 2011 à Shanghai, les deux hommes n’avaient pu se départager, et avaient été tous deux sacrés champions du monde ex æquo, un fait rarissime. Dimanche, en relais, Stravius a démontré sa forme phénoménale du moment. 

Et hier en demi-finale, l’Amiénois a remporté la course en devançant Lacourt de 19 centièmes. En attendant la véritable explication de ce soir dans les bassins du Palau Sant Jordi...