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Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo au pied du mur

Le chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo qui se maintenait contre vents et marrées est sous pression de l’offensive des forces fidèles à Alassane Ouattara, président élu reconnu par la communauté internationale.

Les troupes de M. Ouattara présentes dans la moitié nord depuis 2002 ont pris le contrôle de la grande majorité du pays et encerclent Abidjan. Selon des sources concordantes, les chefs des armées et de la police de Laurent Gbagbo ont rejoint le camp adverse.

Le président sortant serait désormais sous la protection de la seule garde républicaine et des «jeunes patriotes», positionnés autour du palais présidentiel et de la résidence de Laurent Gbagbo.

Dans la soirée de jeudi, le gouvernement d'Alassane Ouattara a imposé un couvre-feu à Abidjan et ordonné la fermeture, jusqu'à nouvel ordre, des frontières terrestres, aériennes et maritimes du pays.

Le blocus de l'Hôtel du Golf à Abidjan – qui servait de base à Alassane Ouattara depuis l'élection présidentielle du 28 novembre – a été levé jeudi. "Les 50 000 policiers et gendarmes armés ont tous quitté Gbagbo. Il n'y a que les forces spéciales de la Garde républicaine et les Cecos (commandos de forces spéciales)" qui restent, a déclaré le chef de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin sur, France-Info.

A Paris, sur BFM-TV, le nouvel ambassadeur ivoirien nommé par M. Ouattara, Ally Coulibaly, a assuré, à propos de M. Gbagbo, « qu'il sera traité avec toute l'humanité qu'il faut ». « Rien n'arrivera à Laurent Gbagbo, a-t-il affirmé. C'est ce que le président Alassane Ouattara a demandé: qu'il ne soit en aucun cas inquiété et que son intégrité physique soit préservée.»