Airbnb: 26 millions d'euros versés aux municipalités de PACA en 2022
Par racPublié le
Ce vendredi, la plateforme de location de logements entre particuliers Airbnb annonce avoir collecté et reversé 26,7 millions d'euros aux municipalités de Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2022.
En 2022, Airbnb a reversé plus de 148 millions d'euros de taxe de séjour aux municipalités françaises, soit une augmentation de près de 60% par rapport à 2021, en raison de la reprise du tourisme après la crise du Covid. Dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la plateforme de location a reversé plus de 26,7 millions d'euros de taxe de séjour aux municipalités entre le 1er novembre 2021 et le 31 octobre 2022. Les 16 villes de la région où les voyageurs ont le plus contribué sont les suivantes :
- Marseille : plus de 2,8 millions d'euros
- Nice : plus de 2,4 millions d'euros
- Cannes : plus de 1,8 million d'euros
- Antibes : plus de 860.000 euros
- Aix-en-Provence : 820.000 euros
- Saint-Raphaël : plus de 580.000 euros
- Avignon : plus de 570.000 euros
- Hyères : plus de 530.000 euros
- La Ciotat : plus de 490.000 euros
- Toulon : plus de 390.000 euros
- Cassis : plus de 390.000 euros
- Fréjus : plus de 380.000 euros
- Sainte-Maxime : plus de 380.000 euros
- Arles : plus de 350.000 euros
- Saint-Tropez : plus de 340.000 euros
- Menton : plus de 340.000 euros
Toutes ces villes figurent dans le Top 50 des villes françaises ayant reçu les montants les plus importants. En tête de ce classement régional, Marseille (2,8 M€ contre 1,9 en 2021) et Nice (2,4 M€ contre 1,2 en 2021) ont bénéficié, comme la plupart des grandes villes françaises, "du retour des voyageurs internationaux et de la reprise des grands événements" attractifs, selon Airbnb.
Le versement de la taxe de séjour "profite également aux communautés voisines des grandes métropoles, comme Marseille et Nice, où 30% des montants collectés ont été reversés aux municipalités voisines", précise la plateforme dans un communiqué publié ce vendredi.
"Avec l'évolution des tendances de voyage depuis la pandémie et la dispersion du tourisme partout en France, cette source de revenus profite à une diversité de municipalités sur le territoire national, qu'il s'agisse de grandes villes, de leurs municipalités voisines ou de petites communautés rurales", souligne Airbnb. Au niveau national, la taxe de séjour profite de plus en plus aux municipalités rurales de moins de 3.500 habitants, avec près de 30% des montants reversés, selon Airbnb.
Et pourtant, les actions anti-Airbnb se multiplient à Marseille
Les actions anti-Airbnb à Marseille se multiplient, et les militants ne reculent devant rien pour exprimer leur mécontentement face aux conséquences de la plateforme sur les quartiers et les loyers. Les actes de vandalisme dans les logements en location témoignent de la tension croissante, et les revendications se font de plus en plus entendre. Les habitants et collectifs locaux dénoncent notamment la transformation des logements résidentiels en locations touristiques, qui contribuent à l'augmentation des loyers et à la dégradation de la vie de quartier.
Dans des secteurs tels que le Panier, quartier historique de Marseille, les prix des logements ne cessent de grimper, incitant les propriétaires à privilégier les locations de courte durée. Cette situation engendre des difficultés pour les résidents locaux, qui se voient contraints de quitter leur logement pour laisser place aux touristes. Les études sur les prix des locations Airbnb dans les villes méditerranéennes montrent que la plateforme peut générer des revenus nettement supérieurs aux locations traditionnelles, renforçant la tendance à privilégier ce type de location.
Face à ces problématiques, les actions anti-Airbnb à Marseille cherchent à alerter sur les conséquences néfastes de la plateforme pour les habitants et les quartiers. Les manifestants espèrent ainsi faire évoluer les pratiques et encourager un retour à des locations plus respectueuses de la vie locale et de la cohésion sociale.