Algérie: la liberté d’expression et les droits de l’Homme en nette régression
Par N.TPublié le
Le rapport annuel de l’ONG Human Rights Watch sur la situation des droits de l’homme en 2014 dresse un bilan accablant pour ce qui concerne l’Algérie, notant une nette régression.
Les autorités algériennes ont «restreint la liberté d’expression et les droits à la liberté d’association, de réunion et de manifestation pacifiques, et ont eu recours à des arrestations et à des poursuites à l’encontre de militants politiques et syndicaux», constate le rapport.
De même, le gouvernement a «continué à bloquer l’enregistrement juridique des organisations non gouvernementales algériennes de défense des droits humains et a maintenu sa non-coopération avec plusieurs experts et mécanismes de droits humains des Nations unies».
L’Étouffement de la vie associative
L’ONG note que les manifestations restent toujours interdites, ainsi que les meetings et autres rassemblements. Le pouvoir continue par ailleurs à faire la chasse aux syndicalistes indépendants, à entraver leur travail et à museler toute expression de l’opposition.
La création et le fonctionnement des associations sont sévèrement contrôlés. La vie associative est carrément placée sous tutelle, les autorités se réservant le droit d’interdire ou d’autoriser toute activité sur la base de motifs flous, mais qui répondent en réalité à des motivations politiques.
Le rapport de l’ONG Human Rights Watch n’est pas une surprise. Il révèle encore une fois la nature anti-démocratique du pouvoir algérien, son caractère totalitaire. La menace qui pèse désormais sur la rente des hydrocarbures le met en mauvaise posture, le contraignant à lâcher du lest pour ne pas prendre le risque d’une explosion. L’attitude face à l’opposition citoyenne au gaz de chiste est significative de ce retournement.