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Algérie: le décès de Jillali Raïna rai suscite un grande émotion chez les jeunes artistes

Bellih Mohamed Chiheb Eddine, est un jeune pas comme les autres, un artiste défiant …avec un talent unique. Il fait partie de ces compositeurs qu'on ne peut classer dans un genre...  Aujourd'hui, très touché par la disparition de Jillali Rezkallah,  et surtout par le destin tragique de ce chanteur de la joie et du bonheur, il livre son sentiment le triste sort des artistes algériens dans leur pays.


Médiaterranée: Connaissais-tu Jilali. Si oui, quelle image garderas-tu de lui ?
Bellih Mohamed Chiheb Eddine : Oui, Bien sûr que je le connais. C'était mon idole.  Surtout avec ses  castagnettes  et sa danse sur scène.  J'étais fan de son groupe, et de lui! Et de  tous les membres du groupe AMARNA et RAINA RAI! Je garderai toujours l'image de son sourire sur scène...

Médiaterranée: Quel est l'apport de Jillali et de Raina Rai dans le paysage culturel et musical algérien ?
Bellih Mohamed Chiheb Eddine :Jilali est un artiste et un vrai musicien qui aimait ce qu’il faisait et qui a consacré sa vie à la musique et la culture algériennes. Oui, c'est un vrai musicien!  Il a réussi à donner à la chanson RAI une bonne image, il a fait de cette musique, une musique INTERNATIONALE, lui et son Groupe "Raina Rai" et "AMARNA", grâce à leurs concerts à travers le monde.


Médiaterranée
: Beaucoup d'artiste se sont insurgés contre les conditions de vie - et de fin de vie -de Jillali et contre plus globalement le "non statut" des artistes algériens. Quelle est ta position?
Bellih Mohamed Chiheb Eddine: L'artiste en Algérie perd tous ses droits, et par exemple, s'il tombe malade, plus personne ne pense a lui, et on peut dire qu'il passe aux oubliettes. L'État ne lui assure aucun droit; ni la sécurité sociale, ni une rémunération à la juste valeur de son travail avec ses droits d'auteurs et bien sûr pas de reconnaissance en contrepartie de ce qu'il apporte à la culture et la chanson RAI.

Médiaterranée: Que penses-tu de l'élan de solidarité qui s'est mis en place depuis quelques temps déjà ?
Bellih Mohamed Chiheb Eddine: Je suis tout à fait d'accord avec l'organisation de collecte pour la veuve qu'il laisse ainsi qu'à ses enfants orphelins. Et encore c'est peu donner à cet artiste qui a tant apporté à la musique algérienne. C''est un grand plaisir pour moi de voir tout cette solidarité des musiciens algériens. Et j'espère que ça continuera, il faut que le ministère de la culture s'occupe sérieusement de ces artistes, qu'il reconnaisse enfin leurs droits.

Médiaterranée:Ton mot de la fin?
Bellih Mohamed Chiheb Eddine: Maintenant DJILALI RAZKALLAH est décédé, et on sait très bien que de nombreux autres artistes pourraient connaître le même sort. C'est pourquoi les artistes algériens doivent s'unir pour créer leurs syndicats et lutter pour leurs causes: le droit à une retraite, à une sécurité sociale... Ils pourront ainsi se consacrer à faire évoluer le niveau de la musique en Algérie. Il faut reconnaître qu'on a des styles extraordinaires, des musiciens géniaux, des virtuoses qui peuvent créer des miracles dans la musique. Repose on paix monsieur Djilali, que Dieu te bénisse!

 

 

En hommage à Jillali Raïna raï disparu, voici "La petite histoire", de Allalou

"Nous sommes en 1981, une nouvelle radio est née elle s'appelle Médi 1… c’est là que j’écoute pour la 1ere fois première fois Raina rai.

A cause de la mauvaise réputation qu'avait le Raï, le directeur de la radio fait circuler une note interdisant la diffusion de la musique algérienne sous quelque prétexte que ce soit. Le tmenyik. La jeunesse écoute le raï et on nous interdit d’écouter la jeunesse.

Un ami revient de Paris, il apporte un cadeau: c'est la cassette de Raina rai. Avec Aziz, Khaled et Hakim et tous les amis de la radio, on est époustouflés!

On a passé toute la matinée à écouter en boucle Zina, Tilt aila, Hagda …une véritable révolution… Enfin un son ! et surtout une envie folle de le partager avec les auditeurs.

Au tmenyik du directeur, fallait répondre avec notre tmenyik : on diffuse « Zabana » de Raina raï.

Voilà bientôt 30 ans déjà!  Raina rai a implosé dix fois de l’impossibilité d’être ensemble…et pourtant, il y a de quoi faire...! En la personne de Djillali, nous avons malheureusement vécu ensemble et en direct l’agonie de Raina raï.

Quand  allons-nous comprendre que l’industrie du spectacle est génératrice de ressources inestimables qui valent mille fois plus que votre pétrole: la joie!"

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