Le Caire : la police privilégie la piste d'un groupe restreint d'islamistes.

Quarante huit heures après l'explosion survenue dans un vieux quartier du Caire à forte concentration touristique, l'attentat n'est toujours pas revendiqué. Selon les premiers éléments de l'enquête communiqués par la police, cet acte serait le fait d'un groupe restreint d'islamistes.

Le mode opératoire renvoie en effet vers ce type de cellule, ce qui semble être confirmé par les spécialistes du terrorisme.

Muni d'une nuit minuterie, l'engin de type artisanal de 1 à 1,5 kilos contenaient des clous et des morceaux de métal ainsi qu'une matière explosive proche de celle utilisée pour des feux d'artifice, selon l'AFP qui cite des sources proches de l'enquête.

Celles-ci confirment par ailleurs que la bombe était placée sous un banc de marbre de la place de la mosquée Al-Hussein, à l'entrée du bazar. Un autre engin identique caché également sous un banc n'a pas fonctionné et a été désamorcé par les artificiers.

« L'enquête le dira, mais il semble bien qu'il s'agit d'un acte primitif qui a ciblé un groupe de touristes étrangers plus que les Français en particulier », a déclaré un expert de l'islamisme radical cité par l'AFP. Tous les autres avis recueillis convergent dans ce sens, excluant l'intervention d'Al-Qaïda.

Malgré ce, ces actes n'en restent pas moins inquiétants aux yeux des autorités car ils pourraient bien faire tache d'huile sous l'instigation des islamistes. La cible du tourisme est toute indiquée sachant le poids de ce secteur dans l'économie égyptienne.

L’attentat de dimanche a fait quatre morts, dont une jeune française âgée de 17 ans, et une vingtaine de blessées.