La parole de Macron en Egypte lettre morte sans la reconnaissance immédiate de l’Etat de Palestine 

La parole de Macron en Egypte lettre morte sans la reconnaissance immédiate de l’Etat de Palestine 

Alors que la guerre à Gaza reprend avec une violence inouïe, Emmanuel Macron se rend en Égypte. Le président français tente de contrer le plan diabolique de Donald Trump – qui prévoit le déplacement forcé des Gazaouis et l’annexion de leur territoire – et d’apporter son soutien au plan arabe de reconstruction. Mais cette initiative, aussi nécessaire soit-elle, restera vaine sans une reconnaissance immédiate de l’État palestinien par la France.

La visite d’Emmanuel Macron intervient à un moment critique : Israël a rompu le cessez-le-feu et intensifie ses bombardements, poursuivant ce qui ressemble à une extermination méthodique des survivants. Les frappes ciblent délibérément les civils, notamment les femmes et les enfants, tandis que le blocus israélien empêche l’acheminement de l’aide humanitaire, condamnant des milliers de personnes à la famine.

En rencontrant le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie, Maron cherche à promouvoir une solution alternative au projet colonial de Trump, qui envisage ni plus ni moins que le nettoyage ethnique de Gaza et son annexion sous contrôle américain. Le plan arabe, soutenu par Paris, propose au contraire une reconstruction sans déplacement forcé des populations, tout en excluant le Hamas au profit de l’Autorité palestinienne.

Gel des ventes d’armes à Israël et sanction de ses dirigeants d’extrême droite

Si l’initiative de Macron est louable, elle reste insuffisante. Aucune paix ne sera possible sans la reconnaissance d’un État palestinien souverain. La France, qui coprésidera en juin une conférence internationale sur la solution à deux États, doit franchir ce pas dès maintenant. Chaque jour de retard renforce l’impunité d’Israël et sa politique d’annexion.

En se rendant à al-Arich, près de la frontière gazouie, Macron veut aussi alerter sur la catastrophe humanitaire. Les boulangeries sont fermées, faute de farine et de gaz ; les hôpitaux sont détruits ; les survivants errent dans les ruines. Son appel à la réouverture des points de passage est crucial, mais il faut plus : une pression réelle sur Israël pour qu’il cesse son blocus criminel.

La reconnaissance de la Palestine, le gel des ventes d’armes à Israël et des sanctions contre ses dirigeants sont indispensables. Sans cela, les efforts diplomatiques resteront lettre morte, et Gaza continuera de sombrer dans l’horreur.