L'Egypte déferre une cellule du Hezbollah devant un tribunal spécial
Le procureur général égyptien Abdel-Meguid Mahmoud a déferré dimanche 26 hommes soupçonnés de liens avec le groupe armé chiite du Hezbollah devant la Cour suprême de la Sécurité nationale spéciale. Il a indiqué dans une déclaration que les hommes sont accusés de mener des activités de terrorisme et d'espionnage.Parmi les accusés figurent 18 Egyptiens, 5 Palestiniens, 2 Libanais et un Soudanais, selon la déclaration.
Au début du mois d'avril, l'Egypte avait arrêté 49 personnes au motif qu'ils seraient des agents du Hezbollah, les accusant de planifier des activités hostiles dans le pays.
Peu de jours après l'arrestation, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu que l'une des personnes arrêtées, Sami Shehab, était un membre de son mouvement.
Nasrallah a tenté d'expliquer la présence de Shehab en Egypte en affirmant que sa mission était d'apporter du soutien aux Palestiniens à travers les frontières égypto-palestiniennes. Il a, toutefois, nié tout complot d'une attaque à l'intérieur de l'Egypte.
Le Hezbollah, un groupe chiite soutenu par l'Iran, est en désaccord avec l'Egypte majoritairement sunnite depuis la guerre israélienne de 22 jours à Gaza, pendant laquelle le Hezbollah a accusé l'Egypte de collaborer avec Israël en fermant son terminal de Rafah, l'unique porte d'entrée à Gaza qui contourne l'Etat hébreu.