Le Caire: L'Égypte demande à Israël de cesser ses propos "hostiles"
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a appelé vendredi Israël à cesser ses propos "hostiles" sur une guerre possible au Moyen- Orient.
"L'Égypte s'oppose au ton d'hostilité croissante d'Israël à l' égard de tous les pays arabes, et à ses menaces de guerre", a déclaré M. Aboul Gheit en réaction à un récent échange amer entre Israël et la Syrie, au cours duquel les deux pays ont chacun menacé l'autre d'une guerre.
Le ministre égyptien a également mis en garde que ces propos irresponsables pourraient ruiner les efforts de paix actuels.
"Ces propos israéliens surviennent alors que plusieurs puissances régionales et internationales, menées par l'Égypte, travaillent à raviver les espoirs d'une paix juste et globale dans la région", a-t-il ajouté.
{mosgoole left}La Syrie et Israël ont entamé une joute verbale depuis le discours du ministre israélien de la Défense Ehoud Barak, cité par le quotidien de Jérusalem Haaretz, et dans lequel M. Barak aurait déclaré lundi à des officiers haut gradés israéliens qu' "en l' absence d'un accord avec la Syrie, il serait raisonnable que nous ouvrions un affrontement armé qui pourrait se développer en guerre totale dans la région".
En réponse à cette mise en garde, le ministre syrien des Affaires étrangères Wallid el-Mouallem a déclaré mercredi qu' " Israël ne devrait pas mettre à l'épreuve la détermination de la Syrie, Israël sait qu'une guerre s'étendrait jusqu'aux villes israéliennes".
Sur le ton de la menace, M. Lieberman a averti jeudi le président syrien Bachar al-Assad de ne pas provoquer Israël. "Si vous déclarez la guerre contre Israël, vous et votre famille perdrez le pouvoir", a-t-il déclaré lors d'un discours à l' université israélienne de Bar-Ilan.
Les pourparlers de paix entre Israël et la Syrie, pays qui sont techniquement toujours en guerre, se sont embourbés depuis l' offensive militaire massive d'Israël dans la bande de Gaza il y a plus d'un an, alors que ces deux pays avaient mené quatre cycles de négociation sous la médiation de la Turquie en 2008.
Les pourparlers indirects entre ces deux pays ont connu peu de progrès car des fossés infranchissables subsistent entre leurs positions sur les plateaux du Golan, principale question qui entrave un processus de paix israélo-syrien.