L’opposant égyptien Ayman Nour, en détention depuis 3 ans, retrouve la liberté
Aymam Nour, 44 ans, a été condamné à cinq ans de prison pour fraude en 2005. Il était arrivé en seconde position derrière Moubarak lors de la première élection présidentielle à candidats multiples. Il aurait été relâché pour des raisons de santé.
Après sa libération, l’opposant a aussitôt annoncé qu'il ne renonçait pas à faire de la politique au sein de son parti Ghad.
"Je vais continuer à jouer mon rôle d'homme politique au parti Ghad et dans mon rôle antérieur", a-t-il dit par téléphone à Reuters. Son épouse, Gamila Ismail, a déclaré qu'il avait l'intention de reprendre la tête du parti.
Les observateurs n’attribuent pas cette libération à un sursaut démocratique du régime de Moubarak, mais plutôt à des tractations diplomatiques engagées par l’Administration américaine. L’élargissement de Nour intervient notamment peu après la récente rencontre à Washington entre la secrétaire d'Etat Hillary Clinton et son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit.
Gordon Duguid, porte-parole du département d'Etat, a d'ailleurs salué cette libération, rappelant que les Etats-Unis l’avait demandé à plusieurs reprises. Le Parlement européen avait par ailleurs réclamé le mois dernier la libération de Nour.
Reste que pour se lancer une nouvelle fois dans la course pour un mandat public, il lui faut être gracié par Hosni Moubarak. Chose qui n’est pas évidente, sachant que celui-ci compte plutôt préparer le terrain à son fils Gamal